Lectures variées au sommaire du numéro de mars 2023 : des femmes : marquise ou veuve, des enfants trouvés à Crest, du mobilier du Moyen Âge, des châteaux d’eau, le château de Belle-Eau, un canal à la Roche-Saint-Secret-Béconne, un livre d’A. Daudet et une cabane en pierre sèche à Grignan
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Éditorial |
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DOSSIER : Femme |
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Pauline Adhémar de Monteil, marquise de Simiane, la dernière des Grignan | Sophie Massard | 3 |
Être veuve sous l’Ancien Régime : Geneviève de Diacete, veuve de 1603 à 1639 | Frédérique de Lambert | 9 |
Les enfants trouvés de Crest en 1820 | Richard Troost et Christine Garaud | 14 |
Mobilier usuel aux XIIe et XIIIe siècles dans le marquisat de Provence | Guy Pairoux | 17 |
DOSSIER : Histoire d’eau |
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Art urbain : les châteaux d’eau | Alain Coustaury | 22 |
Le « canal du moulin » à la Roche-Saint-Secret : une concentration exceptionnelle d’industries au XIXe siècle | Association Pour Garder le Patrimoine de la Roche-Saint-Secret-Béconne | 26 |
Au pays de Donzère et de Malataverne… La petite histoire du château de Belle-Eau et de François Bravay | Marylène Marcel Ponthier | 30 |
LITTÉRATURE |
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Le Nabab | Marylène Marcel Ponthier | 34 |
PATRIMOINE |
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À Grignan, une cabane en pierre sèche datant du règne de Louis XIV | Louis Cagin | 36 |
NOS RUBRIQUES |
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Chronique naturaliste de la Drôme : Harle bièvre Grand Harle | Jean-Michel Faton | 42 |
BRÈVES KIOSQUE | 44 |
Femme |
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Pauline Adhémar de Monteil, marquise de Simiane, la dernière des Grignan |
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Sophie Massard | |
Pauline Adhémar de Monteil, marquise de Simiane, traverse le Grand Siècle de Louis XIV. Elle prend vie et grandit sous le regard tendre de sa grand-mère, Madame de Sévigné, la plus célèbre épistolière de France. Une enfance en Provence, un mariage brillant à Valréas, des charges à Versailles, lui promettaient une vie heureuse. En réalité, veuve jeune avec trois filles, lassée des procès et des intrigues de Cour, Pauline, la dernière des Grignan, se retire entre Aix et Marseille. Elle joue alors son plus grand rôle : l’édition des lettres de Madame de Sévigné. | |
Être veuve sous l’Ancien Régime : exemple de Geneviève de Diacete veuve de 1603 à 1639 |
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Frédérique de Lambert | |
Geneviève de Diacete a vécu sous les deux derniers Valois : Charles IX (1560-1574) et Henri III (1574-1589), et sous les deux premiers Bourbon : Henri IV (1589-1610), et Louis XIII (1610-1643) avec la régence de Marie de Médicis. Vivre le deuil c’est d’abord organiser les funérailles, avoir un nouveau statut, élever les enfants et gérer l’héritage. | |
Les enfants trouvés de Crest en 1820 |
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Richard Troost et Christine Garaud | |
En 1820, 145 enfants ont été présentés à la mairie de Crest. Parmi eux, 38 étaient naturels, soit 26%. De ces enfants naturels, 31 furent déposés dans le tour près de l’hospice de Crest dirigé par les « sœurs hospitalières » probablement à cause de l’extrême pauvreté des habitants à cette époque. | |
Mobilier usuel aux XIIe et XIIIe siècles dans le marquisat de Provence |
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Guy Pairoux | |
Dans les habitations médiévales seigneuriales, les tours aux murs épais n’offraient qu’un espace résidentiel réduit et peu confortable. Le mobilier restreint était fabriqué en matériaux qui durent et vieillissent bien, généralement en bois de chêne traité à l’huile bouillante et pourvus de ferronneries. L’habitant devait emporter son mobilier dans tous ses déplacements. Le coffre était le meuble fondamental du Moyen Âge. Il servait à la fois d’armoire, de siège, voire de couche. Le mobilier était également constitué de bancs, tables, escabeaux, chaires, armoires, lectrins, lits, lampesiers, chandeliers et tapisseries. | |
Histoire d’eau |
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Art Urbain : les châteaux d’eau |
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Alain Coustaury | |
L’architecture du château d’eau est dictée par la fonction qu’il doit remplir : élever l’eau dans un réservoir pour qu’elle soit redistribuée dans un réseau de canalisations en utilisant le principe de la gravité. Dans la vallée du Rhône, les châteaux d’eau de Saint-Rambert-d’Albon, Étoile-sur-Rhône et Pierrelatte offrent leur fresque à la vue. Lui-même œuvre d’art reconnue, le château d’eau du parc Jean Perdrix à Valence est « labellisé » patrimoine architectural du XXe siècle. Les châteaux d’eau du quartier de Lautagne au sud-est de Valence ont été pensés pour s’intégrer dans le paysage. | |
Le « canal du moulin » à la Roche-Saint-Secret : une concentration exceptionnelle d’industries au XIXe siècle |
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Association Pour Garder le Patrimoine de la Roche-Saint-Secret-Béconne | |
Roche-Saint-Secret-Béconne est un village du sud de la Drôme qui compte aujourd’hui environ 500 habitants. Son activité économique actuelle repose essentiellement sur l’agriculture (production de vin, de lavandin, d’abricots) et sur le tourisme. Pendant environ un siècle, l’industrie s’est développée et a marqué le paysage et le quotidien des habitants. | |
Au pays de Donzère et de Malataverne… La petite histoire du château de Belle-Eau et de François Bravay |
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Marylène Marcel-Ponthier | |
Le château dit de « Belle-Eau » est situé en limite des communes de Donzère et de Malataverne. Entourée de parcs et d’anciens bassins en pierre, la propriété doit son nom, selon la légende, à un homme d’origine celte vivant au VIIe siècle appelé « Bello ». Mais on peut penser qu’à l’origine il s’agissait plutôt de rappeler la présence d’une eau abondante. Ce château est surtout connu pour avoir appartenu à un dénommé (Louis) François Bravay, né à Pont-Saint-Esprit le 25 novembre 1817. | |
Littérature |
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Le Nabab |
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Marylène Marcel-Ponthier | |
Quatre ans après la mort de François Bravay, Alphonse Daudet publie un roman intitulé Le Nabab qui soulève dans la presse parisienne de grandes polémiques, chacun reconnaissant dans le héros du roman, Jansoulet, la caricature de Bravay. Mais également de nombreuses personnalités politiques. | |
Patrimoine |
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À Grignan, une cabane en pierre sèche datant du règne de Louis XIV |
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Louis Cagin | |
Depuis la fin du XIXe siècle, les cabanes en pierre sèche font l’objet d’un intérêt ininterrompu. Elles ont d’abord été associées à la préhistoire et attribuées aux Gaulois, et ce jusqu’à la moitié du XXe siècle. Leur contemporanéité a, depuis, été affirmée sans pour autant contredire une certaine profondeur historique, grâce notamment aux fouilles archéologiques. De nombreux terroirs ont bouclé l’inventaire de ce petit patrimoine et certaines applications cartographiques permettent de mesurer leur densité dans de nombreuses communes. C’est dans le cadre d’une action de recensement effectuée par l’association Une pierre sur l’autre dans le sud de la Drôme, qu’a été observée cette « cabane 1700 ». |