Études drômoises du mois de mars 2020 est entièrement consacré à la soie dans la Drôme au XIXe siècle et début du XXe s.
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ÉDITORIAL |
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DOSSIER : La Drôme au fil de la soie |
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Introduction | Françoise Lousberg Coulon | 3 |
Le marché aux cocons de Nyons | Jean Laget | 4 |
Ce n’était pas du repos… | Jean-Claude Rixte | 7 |
La boîte à courant d’air | Virginie Vincent-Jardin | 10 |
De l’élevage des vers à soie à Alixan et son importance économique | Guy Bichon | 11 |
Les « fabriques » de soie en basse vallée de la Drôme au XIXe siècle | Robert Serre | 18 |
Le travail de la soie, une affaire de femmes | Françoise Lousberg Coulon | 22 |
Une saga soyeuse : l’empire Armandy | Françoise Lousberg Coulon | 28 |
De Montboucher-sur-Jabron à Taulignan : l’atelier-musée de la soie | Nicole Fontany | 32 |
Paul Brunat, le Drômois qui a contribué à l’essor industriel du Japon | Lucien Dupuis | 35 |
NOS RUBRIQUES |
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Auprès de mon arbre remarquable : Un mûrier pluricentenaire à Puygiron | Alain Morel | 38 |
La Drôme en images : Tain-Tournon | Alain Coustaury | 40 |
Chronique naturaliste : Un criquet égyptien | Philippe Haeringer | 42 |
KIOSQUE, COURRIER, BRÈVES |
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DOSSIER : La Drôme au fil de la soie |
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Le marché aux cocons de Nyons |
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Jean Laget | |
Le marché aux cocons de Nyons rassemblait les produits de tous les villages environnants. Il se tenait place Carnot, au grand soleil. C’était nécessaire pour juger de la couleur… L’article commence par la description faite par René Barjavel dans La Charrette bleue et retrace l’histoire de ce rassemblement de sériciculteurs depuis longtemps disparu à partir de sources tant privées que publiques. | |
Ce n’était pas du repos… |
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Jean-Claude Rixte | |
Retenu pour son intérêt ethnographique, ce document, qui n’est pas sans rappeler les récits qui se transmettaient au cours des veillées, a été recueilli auprès de Mme Reine Laurent, de Beaufort-sur-Gervanne. Ce témoignage en langue d’Oc sur l’élevage des vers à soie à domicile dans l’entre-deux guerres à Saillans est proposé ici avec sa traduction française. | |
La boîte à courant d’air |
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Virginie Vincent-Jardin | |
Histoire de la boîte en carton inventée par Ferdinand Revoul à Valréas pour les sériciculteurs locaux : une boîte ronde, percée de trous d’air. Un autre modèle est créé, plus « luxueux » : à la place des trous d’air, un petit cercle de tissu apparenté à la gaze, la tarlatane, prend place sur le couvercle et le fond. Ferdinand Revoul devient ainsi le père fondateur du cartonnage à Valréas. | |
De l’élevage des vers à soie à Alixan et son importance économique |
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Guy Bichon | |
Au XIXe siècle, la sériciculture s’implante à Alixan comme dans une grande partie du quart Sud-Est de la France et cette nouvelle activité devient très importante économiquement. L’article décrit les traces encore visibles de cette activité qui concernait 70 % de la population villageoise. Il décrit aussi la provenance des graines, les maladies et les rendements ainsi que les chiffres de production de cocons et ses aspects financiers. | |
Les « fabriques » de soie en basse vallée de la Drôme au XIXe siècle |
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Robert Serre | |
L’évolution de l’activité soyeuse de filature et moulinage dans la basse vallée de la Drôme se caractérise par une croissance, un essor sur les deux premiers tiers du XIXe siècle, puis une rapide décadence. L’article dégage la complémentarité entre l’activité agricole de la sériciculture et ses suites industrialisées dans les « fabriques ». Complémentarité aussi avec les travaux agricoles traditionnels qui s’assortissent souvent bien avec l’emploi en usine. | |
Le travail de la soie, une affaire de femmes |
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Françoise Lousberg Coulon | |
Dès le cocon, le fil de soie est un travail de femmes. Au XIXe siècle, l’industrie de la soie emploie, dans la Drôme, des milliers de personnes dont la majorité sont des femmes et des enfants qui, pour un modeste salaire, vont travailler dans les filatures et les moulinages. L’article aborde le salaire et le temps de travail de ces femmes, leurs grèves pour leurs droits, le travail des enfants, les usines pensionnats de jeunes filles dont celles développées par les Armandy à Taulignan. | |
Une saga soyeuse : l’empire Armandy |
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Françoise Lousberg Coulon | |
L’histoire soyeuse des Armandy commence modestement. François dit David, ouvre, à Taulignan d’abord, filatures et moulinages avant de contrôler toute la filière de la soie et de créer des maisons de ventes dans plusieurs grandes villes françaises à la direction desquelles il met ses fils et gendres. La famille développe des centres de production en Italie et des représentations sur de nombreuses places d’Europe et d’Orient. Le déclin de la société Cotte Chavent Armandy intervient à cause de la crise de 1929 et de ses investissements en Indochine. | |
De Montboucher-sur-Jabron à Taulignan l’atelier-musée de la soie |
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Nicole Fontany | |
Lieu de mémoire et de découverte, l’atelier-musée de la soie avec son élevage de vers, ses machines en fonctionnement, sa muséographie et ses audiovisuels propose un voyage au cœur d’une activité passionnante. La collection de l’ancien moulinier Pierre Lançon a d’abord été hébergée dans les anciens établissements Lacroix de Montboucher-sur-Jabron avant d’investir le nouvel espace créé dans la mairie de Taulignan. | |
Paul Brunat, le Drômois qui a contribué à l’essor industriel du Japon |
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Lucien Dupuis | |
Complètement inconnu et ignoré jusqu’à une date récente dans son pays natal, vénéré au Japon, très connu en Chine, Paul Brunat est né en 1840 à Bourg-de-Péage et est mort à Paris en 1908. L’article raconte quels vagabondages professionnels l’ont conduit des bords de l’Isère jusqu’en Extrême Orient, de l’entreprise familiale à la filature de Tomioka -l’une des plus grandes du monde en 1872 et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 2014-, puis en Chine et au Tonkin. |