Par Marylène Marcel Ponthier
Études drômoises n° 78 (juin 2019)
Ed. AUED, Valence, pp. 27 à 31
Résumé d’après l’article
C’est à Montélimar où ses parents tiennent un café-restaurant que, le 11 décembre 1909, Charles Moulin voit le jour.
Il fréquente les écoles publiques tout en pratiquant de nombreux sports dont la natation.
En 1932, à l’âge de 23 ans, Charles obtient le poste de maître-nageur à la piscine de Limoges et devient capitaine de l’Aquatic-Club de cette ville.
Mais avec son physique de jeune premier, il était certain qu’il n’allait pas passer inaperçu !
En 1936, le réalisateur Georges Mathot l’engage pour tourner L’ange au foyer et en 1937, il est choisi par le même Mathot pour jouer dans Aloha, le chant des îles ce qui lui vaut le surnom de « Tarzan ».
Mais c’est l’année suivante, avec La femme du boulanger de Marcel Pagnol, qu’il est propulsé parmi les grands.
Entre 1941 et 1954, il enchaîne une série de films d’auteurs. En 1954, suite à l’intervention de l’abbé Pierre, Robert Darène tourne Les chiffonniers d’Emmaüs dans lequel Charles Moulin joue Kangourou.
Il tourne aux côtés des plus grands acteurs du moment (Jean Marais, Jean-Paul Belmondo, Yves Montand, Alain Delon).
Il fait aussi du théâtre, de la télévision (feuilletons et téléfilms).
Enfin, quand il lui reste un peu de temps, il déclame des poèmes dans des cabarets !
En 1984, l’homme obtient l’Oscar de France pour l’ensemble de son œuvre artistique et son action humanitaire.
En 1992 une cérémonie est prévue pour donner son nom à la piscine municipale de Montélimar, mais, trop fatigué, il ne peut y assister et rend l’âme 5 jours plus tard le 23 janvier à l’âge de 82 ans.
Il est enterré au cimetière Saint-Martin.