Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

La Laupie, un site à travers les âges

par AUED

Par Laure Armand d’Hérouville

Études drômoises n° 76 (décembre 2018)
pp. 38 à 40

Résumé d’après l’article

Le vieux village de La Laupie se dresse sur une colline surplombant la plaine des Andrans.

La Laupie comporte une demi-douzaine de sites archéologiques datant de la préhistoire au Moyen Âge, en passant par l’époque gallo-romaine.

Au Moyen Âge, le vieux village commence à acquérir son aspect actuel.
L’église Saint-Michel, qui fait face au vieux village, a ainsi été construite sur une motte féodale fortifiée datant de l’an 1000.

Dès la fin du XIXe siècle, ce village perché est progressivement abandonné par ses habitants, qui préfèrent s’installer dans la plaine. Le site commence alors à péricliter, rendu à la nature.

La seconde guerre mondiale va frapper le vieux village lors de la bataille de la Laupie du 24 au 28 août 1944.
Sa position haute en fait un site stratégique qui sera conquis alternativement à trois reprises par les Allemands et le Américains et à chaque fois copieusement bombardé.

C’est en 1963 que Pierre et Marie-Annick Armand, qui ont des attaches familiales dans la plaine, décident d’acheter une partie de ce qu’il reste du château pour en faire leur résidence. Mais il faut pour cela sécuriser les ruines alentours…
C’est ainsi qu’ils rachètent la quasi-totalité des parcelles de la colline, ainsi que les rues, la place et la chapelle, et que naît le projet un peu fou de ressusciter le village.

Les maisons ont été reconstruites une par une, à mesure que de futurs propriétaires s’engageaient dans le projet.
Il s’agissait à chaque fois d’intégrer les maisons rénovées dans un ensemble harmonieux, tout en conservant des éléments d’origine, comme les remparts ou l’aspect originel de la façade du château.
Ce sont, en tout, une vingtaine de maisons qui sont reconstruites dans l’enceinte du vieux village. Enfin, la chapelle Notre-Dame de Pitié a été le dernier édifice à rejaillir des décombres, en 1995.

L’association de sauvegarde du site de la Laupie rachète les ruelles et espaces ouverts (place, certaines portions de rempart) du site en 2010 et débute les travaux de rénovation des voies, ce qui n’avaient jamais été fait.
Petit à petit, au fur et à mesure des urgences, près de la moitié des ruelles ont été rénovées conformément aux prescriptions de l’Architecte des Bâtiments de France.

C’est cette aventure originale de restauration d’un village entièrement privé – fait rare – qui a été récompensée par le diplôme d’honneur du Grand Prix 2018 des Vieilles Maisons Françaises.

Cinquante ans de rénovations
La façade renaissance du château en piteux état en 1968
De nombreuses arches contribuent à améliorer la stabilité des maisons

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