Ce n’est qu’en 1954 que Saint-Vincent-de-Charpey devient une commune indépendante sous le nom de Saint-Vincent-la-Commanderie.
En 1577, pendant les guerres de religion, des insurgés (comprenons : des protestants) venant de Châteaudouble et des communes voisines assiègent et détruisent le village de Saint-Vincent-de-Charpey construit autour de la Commanderie.
Le village a aussi souffert des dragonnades, persécutions réservées en principe aux protestants.
La Commanderie des chevaliers de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem à Saint-Vincent fut construite à partir de 1214, probablement après la destruction d’un ancien château féodal.
Saint-Vincent aura la fonction de chef-lieu local de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem après la destruction de la place de Valence à laquelle elle était rattachée.
À la Révolution de 1789, la Commanderie, devenue bien national est vendue.
En 1797, le citoyen Bonnardel, ancien curé de Saint-Nazaire-en-Royans, qui a prêté tous les serments à la Nation et a même abdiqué de ses fonctions, en achète la bâtisse. Il y ouvre une école avec pensionnat.
À la fin de la Première Guerre mondiale, la Commanderie se trouve dans un état de délabrement avancé.
À partir de 1927, un particulier, M. Tinland, le grand-père des propriétaires actuels, fait remettre en état la Commanderie.
Hospitaliers, Templiers et Teutoniques jouent alors, et ce jusqu’au XIIIe siècle, un rôle de premier plan sur l’échiquier politique du royaume de Jérusalem.
De nos jours, l’auberge des Templiers, sur la place centrale du village perpétue l’histoire mouvementée des différents Ordres Chevaleresques.
Peu importe si les Templiers ne sont jamais venus à Saint-Vincent-la-Commanderie !