Jean-Paul Ravit est né à Livron en 1943 dans une lignée de marbriers.
De 1968 à 1980, installé dans le sud de la France, il entame une carrière de restaurateur de monuments anciens.
Installé en Ardèche dès 1980, il expose au Grand Palais à Paris.
En 1998, retour dans sa ville natale où il ouvre son atelier Arlequin et une galerie d’exposition avec Huguette qui partagera désormais sa vie.
Il y décède le 16 juillet 2018 à 75 ans.
Tout en laissant libre cours à des œuvres personnelles où il magnifie le corps féminin avec beaucoup de délicatesse, il répond à de multiples commandes monumentales dont il étudie les demandes avec la plus grande minutie.
Il utilise massette pour marteler, gouges, ciseaux, gradines, burins, broches (en acier, à pointe en tungstène) pour entailler, rifloirs pour limer, polisseuse et… ce qui ne se voit pas : du muscle, de la force, de l’adresse et de la précision.
Toutes les pierres ne conviennent pas à la taille directe, il les choisit avec soin, mais sculpte aussi le bois, modèle l’argile.
L’article de la revue reprend quelques unes de ses réalisations publiques, allant du sacré au symbolique.
Tout commence par un corps à corps avec la pierre, énorme travail physique. Il faut dégrossir le bloc sans insulter l’avenir car rien ne pourra corriger une erreur.
Pas de repenti possible !
Alors, la pierre s’anime, la Muse prisonnière s’échappe des mains du sculpteur.
En fait, c’est dans la tête de l’artiste que tout a commencé.
Dès l’esquisse, proportions et volume étaient en place. « Quand je vois quelqu’un de face, aimait-il à dire, je le vois en même temps de dos ».
Tout est courbe, tout est rondeur, tout est douceur… « Une sculpture s’inscrit dans un espace, qui doit prendre vie avec la lumière. » « Transcrire la pensée, les sensations, les émotions, les sentiments, en trois dimensions, tout en jouant avec la lumière, ce n’est pas une tâche facile… je chercherai toute ma vie… ».