Longtemps, la tâche de ceux qui luttaient contre l’incendie se bornait à faire la part du feu, c’est-à-dire sacrifier ce qui ne pouvait être sauvé afin d’épargner ce qui pouvait l’être.
Une seule technique, la sape, qui désigne une tranchée creusée sous un bâtiment pour le faire écrouler.
Elle est accompagnée de l’arrosage du brasier à l’aide de seaux ou encore de seringues.
Les premières pompes apparaissent à Valence à la fin du XVIIIe siècle, un état de 1785 recense 3 pompes, 14 tuyaux de cuivre et 94 seaux de cuir.
Vers 1820 il semble que les pompes ne soient alors pas rassemblées en un lieu unique, mais réparties dans des endroits névralgiques de la ville.
Le règlement de la compagnie spéciale des sapeurs-pompiers de la ville de Crest, qui a organisé en 1838 une compagnie « sur le même pied » que celle de Valence, prévoit une réunion hebdomadaire des sapeurs-pompiers pour « s’exercer à la manœuvre des pompes et autres manœuvres ».
Il faudra attendre 1871 pour que la Garde nationale, initialement chargée de la lutte contre l’incendie, soit supprimée. Valence peut alors procéder à une réorganisation de la compagnie des sapeurs pompiers.
À cette période, la ville implante un peu partout des bouches d’arrosage et d’incendie. On en dénombre 46 en 1888, 215 deux ans plus tard et 319 en 1899.
En 1909, à l’occasion d’une nouvelle réorganisation, le téléphone est installé ce qui permet de supprimer l’alerte par le tocsin, le clairon et les cloches.
Les grandes échelles sont en service depuis 1883 et la mairie acquiert deux motos-pompes en 1911.
L’hébergement des pompiers pose problème et, au début du XXe siècle, le matériel est toujours éparpillé dans cinq ou six dépôts, rue Baudin, rue Sainte-Marie, à la mairie, rue Brunet, au théâtre puis dans un nouveau local au tunnel.
Il faudra attendre 1929 pour améliorer la situation.