Aux environs de 1880 la ville dispose d’une Compagnie de sapeurs-pompiers intégrée aux effectifs de la Garde Nationale locale. Tous portent l’uniforme et sont armés.
Réalisé au cours de la décennie précédente, le réseau d’eau potable comprend un certain nombre de fontaines, judicieusement réparties dans les différents quartiers et qui permettent l’alimentation des pompes à bras en débit continu. Pour pallier à toute panne du réseau, des stocks de seaux en toile d’une capacité d’une vingtaine de litres sont répartis chez différents particuliers.
Le Journal de Die et de la Drôme a très régulièrement publié des articles décrivant avec force détails les nombreux incendies qui ont affecté les scieries, usines de bois et autres manufactures.
Après l’incendie qui, en 1887, détruisit l’Opéra comique de Paris, le Journal de Die, dans son édition du 12 juin, se demande « si sa salle de spectacle offre toute la sécurité désirable ».
Il demande à la municipalité de « rechercher les moyens de donner à notre salle de l’ancien hôpital les sorties suffisantes pour éviter des accidents en cas d’incendie ».
Notons que les assurances étaient toujours prêtes à rechercher des clauses restreignant le montant des remboursements, ce qui souvent accentuait la détresse des sinistrés.
C’est à partir de la création du Corps préfectoral en 1800 que l’État s’est donné les moyens de faire pleinement appliquer en province les lois et les règlements et cela est particulièrement vrai en ce qui concerne l’organisation des corps de sapeurs-pompiers dont plusieurs communes de la Drôme disposaient aux environs de 1850.