Quelle que soit la direction d’où nous venons dans notre région, à mi-distance de Lyon et d’Avignon et sise entre les premiers contreforts du Vercors et du pays cévenol, nous voyons la montagne de Crussol poindre sa silhouette pareille à un signal.
La force attractive de Crussol, aujourd’hui, est d’autant plus remarquable que pendant des siècles, en particulier, après l’abandon de la forteresse par ses seigneurs à la fin du XVe siècle, la montagne s’est drapée dans une solitude, seulement troublée par un ermite, quelques poètes et amoureux et par le vent !
Les paysages à Crussol sont une valeur unique sans laquelle le lieu serait ordinaire, banal, sans attrait.
Mais voilà que l’urbanisation la met en danger et pose en urgence la question de son intégration, avec sa logique économique, dans l’environnement de Crussol.
Les ruines du château médiéval sauront, aussi, vous donner du plaisir avec l’impression de flotter dans le temps et un plaisir des yeux devant le travail harmonieux et émouvant du temps sur les pierres.
Que penser de la montagne de Crussol et de son rapport avec nous, humains, aujourd’hui ?
Son importance patrimoniale pour notre région est-elle assez reconnue ?
Ne devrait-elle pas être élevée au rang d’«Identité paysagère du Rhône Moyen», en raison de son image si emblématique et par ses multiples significations ?