C’est en 2001 que l’AUED décide de confier la confection de la revue à Jacques Desruols, succédant ainsi à Émile Boissier, puis André Gerin qui avaient jusque là assuré ce travail.
Pendant 14 ans, Jacques Desruols transforme la revue, lui donne un nouveau visage, digne des meilleures revues professionnelles, devient notre conseiller et notre ami, toujours attentif aux demandes des coordonnateurs et des membres de l’équipe.
Aussi, c’est avec beaucoup de regret que nous le voyons prendre sa retraite et s’installer en Charente Maritime, à Meschers.
Romanais d’origine, il étudie à Romans « au » Triboulet et passe un bac scientifique D (ex sciences naturelles), puis une licence de biologie à la fac de Grenoble et hésite sur son avenir.
C’est alors qu’il rencontre un photographe qui l’introduit dans les milieux de la photo et de la pub.
Cette rencontre est décisive car elle l’incite à oublier la biologie et à rechercher une formation artistique. Pendant un an, il prépare seul le concours de l’École Estienne où il est admis et reste trois ans avant d’obtenir le diplôme d’arts graphiques.
Là, il suit les cours de typographie, mise en pages, dessin, histoire du livre et histoire de l’art, mais aussi formation aux diverses techniques d’impression (lithographie, sérigraphie, offset héliogravure), à travers de nombreuses visites d’entreprises.
Peu après sa sortie de l’École, il revient à Romans, occupe divers emplois pour enfin, en 1989, ouvrir à Romans son propre studio. À partir des années 2000, les budgets culturels des villes et des départements étant revus à la baisse il se consacre à la création de logos et à la mise en page de livres et de magazines (parmi lesquels notre Études Drômoises).
Son travail préféré, c’est avec les compagnies de théâtre dont il réalise les affiches.
Ses goûts artistiques vont aux affichistes, graphistes, mais aussi aux peintres japonais et chinois.
Le Conservatoire du littoral a acquis à Meschers, en Gironde, où il vient de se retirer, un terrain d’un hectare entre mer et forêt, avec objet de limiter l’expansion immobilière et de sauvegarder la biodiversité en n’introduisant que des espèces compatibles avec le milieu sauvage naturel. Va-t-il retrouver là sa vocation première pour la biologie ?