Par Bernard-Marie Despesse
Études drômoises n° 64 (décembre 2015)
pp. 34 à 37
Résumé d’après l’article
Fils de Vincent Donzelli et de Rose Mariani, Duilio est né le 26 juin 1882 à Fossombrone, petite ville située à une trentaine de kilomètres de la mer Adriatique dans la province de Pesaro et Urbino, dans la région des Marches.
Il épouse Jenny Marchi, institutrice, parlant couramment le français. En 1912, la famille Donzelli quitte l’Italie pour Esch-sur-Alzette (Duché du Luxembourg), d’où il est expulsé en 1924 après un défilé contestataire du 1er mai.
Il s’installe alors dans la Meuse où il crée une école d’art.
Antifasciste, le 6 juin 1940, Duilio doit fuir avec sa famille lors de l’invasion de la Lorraine par les Allemands.
Il arrive à Valence-sur-Rhône fin août 1940, avec sa femme et leurs deux filles.
Les qualités artistiques de Duilio sont rapidement reconnues dans la société valentinoise. En 1953, Duilio Donzelli signe les fresques de l’église apostolique Saint-Grégoire à Valence, et de l’église paroissiale de Saint-Christophe-et-le-Laris.
Très polyvalent, Duilio Donzelli représente ses sujets aussi bien en pastel que gouache, aquarelle, sanguines ou huile.
Sa maison et son jardin servaient à la fois d’atelier et de « musée Donzelli ».
Une salle était réservée pour le dessin et la peinture, et il pratiquait la sculpture et la céramique dans le garage et le jardin.
Le professeur Donzelli y dispensait des cours.
Duilio sculptait en taille directe.
Comme matériaux, il utilisait le bois pour les statuettes, la pierre de la région, le ciment, le marbre de Carrare.
Duilio Donzelli s’éteint le 9 janvier 1966 à son domicile, dans sa 84e année. Il est inhumé au cimetière de Valence.
Le 23 septembre 1991, 25 ans après son décès, la Poste du Luxembourg émet trois timbres reproduisant des œuvres qu’il a faites à Esch-sur-Alzette, une reconnaissance officielle de l’artiste pourtant refoulé du Luxembourg en 1924.