Louis Marc, décédé en 1960, est inhumé dans un carré de combattants de la Première Guerre mondiale, par autorisation spéciale du commandant d’armes. Étrange décision, mais qui honore un combattant d’une intrépidité exceptionnelle.
Louis Marc, dit la Cloche, né à Vincennes en 1913, était entrepreneur de transport à Rousset-les-Vignes. Il devait son surnom à son peu de souci de l’élégance vestimentaire et à sa gouaille très parisienne émaillée d’un vocabulaire riche en argot.
Réputé pour son audace, il était déjà connu quand il était aux FTPF de Nîmes. Au début de 1943, sautant d’un train pour s’enfuir, il se blesse : recueilli par Madame Brentrup, dont le mari est en train de constituer un groupe de Résistance à Crest, il est soigné et reprend son activité.
L’année 1943 le voit multiplier les coups d’éclat : pose de bombes, sabotages, attentats, coups de main mettant l’envahisseur sur les dents.
Le 9 février 1944, il est piégé au volant d’un camion venu livrer un chargement d’armes. Arrêté, torturé, il passe plus de trois mois en prison avant d’être dirigé vers le camp de Neuengamme. Son évasion est un nouvel exploit un peu fou : il saute du train et se fracture la mâchoire. Recueilli et soigné par des paysans, il revient dans la Résistance drômoise.
À partir du 6 juin 44, il est responsable de l’armement au PC départemental FFI à Combovin.
Il décède en 1960.