Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Jean Narducci, un corse dans la maquis drômois

par AUED

Par Anne-Marie Ravel

Études drômoises n° 63 (octobre 2015)
pp. 20 à 23

Résumé d’après l’article

Né à Corte, en Corse, en 1920, Jean Narducci s’engage dans l’armée en 1938 et à la déclaration de guerre se retrouve à Valence, où il rencontre Lily Clément qui deviendra sa femme.
Son régiment est envoyé à Casablanca, puis à Dakar. Mais les Allemands envahissent la zone libre, leurs alliés Italiens occupent la partie à l’est du Rhône. Jean est rappelé au 159e régiment des chasseurs alpins à Grenoble.

L’armée d’armistice dissoute, lui, démobilisé, retrouve Lily, institutrice à Romans où il goûte à sa première « pogne », spécialité romanaise.
Pour échapper au STO, il se fait affecter dans la police des gardes-voies et communications à la Voulte.
Pour finir, il démissionne et entre dans la Résistance le 10 octobre 1943 dans le Mouvement Uni de la Résistance (MUR) qui devient le MLN (Mouvement de Libération Nationale). Le 6 juin 1944 les troupes alliées débarquent en Normandie.
Le groupe de maquisards auquel appartient l’adjudant-chef Jean Narducci rejoint le Vercors, au-dessus de Peyrus, près du col des Limouches. Il est chargé, à la ferme Bellon, de l’instruction de ses camarades au tir au fusil, au lancement de grenades, à la discipline.

Il raconte :
Le 28 juillet, un convoi de camions allemands venu de Peyrus monte à l’assaut des Limouches. Positionnés sur une falaise dominant la route des Limouches, encaissée, nous les repoussons toute la journée avec notre fusil mitrailleur, nos grenades Gammon et nos fusils…

Pendant ces combats, Jean Narducci est blessé et trois jours durant, aidé de ses camarades, il échappe aux recherches avant d’être finalement opéré à la clinique Saint-Joseph de Valence.

Le 28 août, après un mois d’absence, il rejoint, à Peyrus, la 3e compagnie sous les ordres du lieutenant Chrétien.
Je reprends mon poste d’adjudant-chef et après deux jours de préparation nous faisons route en direction de Romans et passons la nuit dans un château à l’entrée de Bourg-de-Péage.

Le 31 août, la compagnie entre à Valence par l’avenue de Romans et attaque les Allemands.
La ville sera libérée en quelques heures.

Jean Narducci devant la ferme des Bellon
Crystel Girard et Jean Narducci
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