Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Pour ou contre Bonaparte

par AUED

par Robert Serre

Études drômoises n° 62 (juin 2015)
pp. 34 à 37

Résumé d’après l’article

Dans sa séance du 26 pluviôse an 6 (14 février 1798), l’administration crestoise décide d’offrir le lendemain, 27, aux militaires sous les armes, en garnison dans la commune une fête civique, suivie d’un banquet fraternel.

Le soir même, trois coups de canon et des publications « au son de la caisse » annoncent la fête aux Crestois.
Un cortège traverse toute la ville pour se rendre auprès de l’arbre de la Liberté sur la place de la Paix, chaque citoyen « tenant un militaire sous le bras ».
« Le repas a été fort gai, le plus grand ordre et la plus grande décence y ont régné ».

Un discours à la gloire de « l’invincible général » a été prononcé par le citoyen Guignard, « vieillard respectable et patriote octogénaire » avant qu’on porte des toasts à la république, aux représentants, aux armées, aux soldats, etc., chaque toast étant annoncé par un coup de canon.

La décision d’imprimer le discours prononcé à l’occasion de cette fête a été prise par un arrêté de l’Administration centrale du département, le préfet Curnier « considérant que ce serait une perte et la privation d’une douce jouissance […] que de laisser un éloge si propre à former l’esprit public et si digne de publicité, tomber dans l’oubli ». Vous trouverez dans l’article le texte intégral qui a été imprimé.

En 1802, les Consuls décident d’interroger le peuple sur la question : Napoléon Bonaparte sera-t-il consul à vie ? L’organisation du plébiscite met immédiatement en branle tous les échelons hiérarchiques de l’administration politique et judiciaire. Le 31 mai, terme de la consultation, les registres sont rassemblés dans les mairies.

Dans la Drôme, on recense 31 809 votes affirmatifs, 2 douteux et un seul « non ».
Cet unique électeur drômois ayant osé s’inscrire dans les opposants était François Bernard, de Mirabel (cette commune prendra le nom de Mirabel-et-Blacons deux ans plus tard).

Le 2 août suivant, le Sénat proclame Bonaparte Premier consul à vie.

Portrait de Bonaparte (Extrait du tableau de Gros)
«Trait héroïque du général Buonaparte commandant en chef l’armée d’Italie », propagande bonapartiste, inspiration image d’Epinal.

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