Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Histoire des écoles à Hostun

par AUED

Par Tony Vital-Durand

Études drômoises n° 62 (juin 2015)
pp. 20 à 25

Résumé d’après l’article

Tony Vital-Durand, aujourd’hui retraité, a été médecin de famille à Hostun depuis 1973. C’est dire qu’il connaît tous les habitants de cette commune de 1 000 habitants qui lui ont ouvert sans réticences leurs portes, leurs tiroirs et leurs greniers.

La création, au milieu du XIXe siècle, de l’agglomération de Saint-Maurice, dans la plaine, a été douloureusement vécue par celle, ancienne, de Saint-Martin, implantée depuis neuf siècles au piémont des Monts du Matin.
Mais peu à peu la sagesse a prévalu et le renouvellement des générations a permis le retour à l’harmonie des esprits et des cœurs.

À la Révolution, l’instruction des enfants est devenue obligatoire et il faut choisir un enseignant.
« La municipalité, considérant que le citoyen Joseph-Marie Malsang, cy devant curé de cette commune, Marie Malsang, nièce du cy devant curé, sont propre à l’enseignement (…) Arrêtte que lesdits seront présenté aux membres du juris d’instructions de Romans, pour y être examiné et recevoir leur nomination… »

Avec la loi Guizot de 1833, les communes de plus de 500 habitants sont tenues d’avoir une école de garçons.

Au milieu du XIXe siècle, l’essor démographique à Hostun rend les structures existantes insuffisantes et son école se dédouble.
L’école change plusieurs fois de bâtiment, mais les élèves bénéficient d’une « école mixte communale », sans cantine : les enfants apportent leur repas, éventuellement réchauffé à l’école. En 1851, la commune d’Hostun s’est donc dotée d’une école de garçons à Saint-Maurice, et le conseil municipal demande alors la nomination d’une institutrice pour une classe de filles.

En 1882, l’école primaire publique devient laïque à l’instigation de Jules Ferry.
Sans attendre le vote des lois, les délibérations du conseil municipal laissent apparaître l’intérêt que les Hostunois portent à l’école. Bien que légalement obligatoire, pour certaines familles nombreuses, l’école est encore un luxe. Il faut d’abord se nourrir. Mais globalement, les familles qui n’envoient pas leurs enfants à l’école se font de plus en plus rares.

Durant la 2e guerre mondiale, M. André Machon, instituteur et secrétaire de Mairie à Hostun de 1936 à 1944, est l’âme de la Résistance dans cette région. Lieutenant de réserve, il participe à la Résistance dès que celle-ci s’organise, distribuant des tracts, contribue activement au ravitaillement des maquisards, et à la préparation des parachutages, fait obtenir de fausses cartes à d’anciens élèves désignés pour le STO.
Et bien sûr dans la plus grande discrétion, mais avec l’accord tacite de M. Clave, le maire.

Maison d'école de Joseph Terpan, précepteur vers 1760
Hostun Saint-Martin vers 1920
Hostun, le char des écoliers en 1928

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