La vaste superficie du Diois historique d’autrefois dépasse de beaucoup le Diois tel qu’on peut le concevoir aujourd’hui à partir de critères essentiellement géographiques.
Les limites naturelles doivent être confrontées avec celles du vécu quotidien (l’aire d’attraction de Die) et celles de la structure administrative la plus pertinente : la Communauté de Communes du Diois (CCD) qui regroupe les cantons de Châtillon-en-Diois, Die, Luc-en-Diois et La Motte-Chalancon.
Labellisée « Pays Diois » en 2005, la CCD a fait suite au Syndicat d’Aménagement du Diois qui englobait alors le canton de Saillans ; ce dernier sera à nouveau inclus en 2015 dans un Diois réduit à un seul canton…
Finalement, le Diois correspond à un ensemble de 1150 km2 (1225 km2 pour la CCD), peuplé d’environ 11 000 h en 2012, soit une densité de l’ordre de 9h / km2.
Le Diois n’est pas aussi enclavé qu’il y parait, traversé d’ouest en est par une route principale (D 93) régulièrement améliorée et par une voie ferrée où circulent des TER et le fameux Paris-Briançon.
Le Diois se décline donc en trois ensembles qui ne coïncident pas avec le découpage en cantons.
• Un Haut-Diois périphérique : 3/4 du Diois en superficie mais seulement 28 % de sa population. C’est le monde des communes les plus dépeuplées. Avec les crises de la lavandiculture et une saison touristique estivale trop courte et à faibles retombées économiques, la principale mise en valeur du territoire concerne l’élevage.
• La vallée de la Drôme (sans Die) : 21% de la superficie, 32% de la population en 18 communes de 200 h en moyenne. Elle fournit le principal terroir cultivé du Diois : viticulture en aval de Die et de Châtillon. Enfin, les deux chefs-lieux de canton, Châtillon et Luc, offrent des services de base de premier niveau, en particulier à leur arrière pays.
• Die, une (toute) petite ville « macrocéphale » : Avec une population municipale de 4 357 h en 2012, la commune de Die regroupe 40% des Diois. Die concentre plus de la moitié des emplois ou de la capacité d’hébergement pour le tourisme estival. On y trouve aussi un ensemble complet de services de base (commerce, artisanat, santé, loisirs culturels et sportifs,) pour le Diois.
Cette division géographique du Diois était déjà vraie il y a deux millénaires, à l’époque romaine.
Die capitale des Voconces du nord, dominait largement une vallée de la Drôme fortement romanisée alors que le Haut-Diois l’était beaucoup moins, comme le montre le nombre de pages consacrées à ces trois espaces dans la récente Carte Archéologique de la Gaule (2010).