Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

La montagne drômoise à l’heure des réformes territoriales

par AUED

Par Pierre-Antoine Landel

Études drômoises n° 61 (mars 2015)
pp. 9 à 13

Résumé d’après l’article

On ne parle pas des montagnes de la Drôme, l’objet est ici de parler de «la montagne drômoise».
La Drôme n’existerait pas sans «sa» montagne.
Son identité repose sur une très ancienne occupation humaine, dont les traces sont toujours visibles, partant des ateliers de tailles du silex de Vassieux-en-Vercors, des Grottes bergeries du Haut Diois ou des vestiges préhistoriques de Saint Ferréol Trente Pas, pour s’épanouir sous des formes multiples durant les siècles suivant.

Après 1830, la Montagne drômoise a perdu une part importante de sa population, sous la force de l’exode rural, qui en a fait un «arrière-pays» de la période dite «de la modernité».

Alors que le terme de pays est positivement connoté, la notion d’arrière-pays est interprétée de façon plus négative.
L’important développement économique de la vallée du Rhône a accentué cette distinction.

Aujourd’hui, les choses changent à nouveau, et nombre de communes de la montagne drômoise ont regagné de la population depuis les années 80.
À la fin des années 90, le slogan du pays Diois, alors en cours de définition, était libellé comme suit : « de l’arrière-pays de l’époque productiviste, à l’avant-pays de l’époque qualité».

Depuis 2014, la Drôme compte 18 cantons, et en 2015, chacun d’entre eux comptera 2 Conseillers généraux titulaires et deux suppléants, élus à la parité. Cela va sensiblement réduire le poids politique de la montagne dans l’assemblée départementale.

Au-delà de ses capacités financières, la montagne devra donc mobiliser ses propres forces, que sont ses ressources humaines et sa capacité d’organisation et de coopération, permettant d’induire de nouvelles formes de relation entre la plaine et la montagne.

On passe de l’égalité des territoires à l’affirmation de la singularité des territoires. Cette mutation passe par la réaffirmation des identités locales qui relèvent de productions locales, de savoir-faire, mais aussi d’organisation nouvelle, sachant jouer avec les règles venues de l’extérieur (Europe, État, Région, Département).

L’innovation sera un enjeu primordial et la montagne drômoise en fourmille : façon d’habiter, de travailler, de consommer, d’économiser l’énergie, de se déplacer, de se rencontrer, de se cultiver, etc.

La montagne drômoise est confrontée à des enjeux de taille. Les mouvements en cours l’amènent à se détacher de liens anciens, et à en reconstruire de nouveaux.

La vallée de Quint, vue du plateau d'Ambel
Les zones de montagne de la Drôme

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