Parmi les signes de mémoire consacrés à la Grande Guerre, les vitraux d’église tiennent une part importante. Les commanditaires de ces vitraux sont principalement des familles ou des communautés religieuses. Les thèmes sont très variables.
À Ambonil la scène, paisible, sans connotation guerrière, représente Notre-Dame de la Salette.
À Barbières elle traduit une vision rassurante de la tranchée, un soldat protégeant ses camarades endormis.
À Chatuzange-le-Goubet, Saint Michel terrassant le Dragon et Jeanne d’Arc gardant ses moutons sont accompagnés de simples bandeaux tricolores rappelant 1914-1918.
À Étoile-sur-Rhône, même style, avec la mention : À nos glorieux morts.
Malissard y ajoute la mention : À nos soldats victorieux.
Montrigaud propose un vitrail remarquable par sa taille, sa facture, ses détails : une vierge en pietà est au chevet d’un soldat blessé et décoré…
Dans l’église récente de Sahune, consacrée en 1931, la dédicace attire l’attention : « Aux héros de Sahune victimes de la guerre, la Marne reconnaissante », elle évoque l’entraide des communes françaises pour la reconstruction après 1918.
L’église Notre-Dame de Valence présente un vitrail dédié par le peintre verrier Jean-Pierre Thomas, fondateur de l’entreprise, à ses deux fils. « Souvenir de Jean-Pierre Thomas peintre-verrier et de ses fils André et Jean morts pour la France ».