La loi du 4 avril 1873, en conséquence du traité de Francfort, impose aux gouvernements d’entretenir les tombes des militaires ensevelis sur leurs territoires respectifs.
Entre 1873 et 1878, ce sont plus de 88 000 sépultures qui ont été aménagées aux frais de l’État.
La mention « Mort pour la France » a été instituée par la loi du 2 juillet 1915, modifiée par la loi du 22 février 1922 au lendemain de la première guerre mondiale.
Une notion primordiale à retenir : la preuve doit être rapportée que la cause du décès est la conséquence directe d’un fait de guerre.
Le carré militaire est un carré spécial du cimetière communal ou sont groupées autant que possible par nationalité les tombes des militaires « Morts pour la France ». L’aménagement de ces carrés est soumis aux pouvoirs de police du maire.
À Valence, un premier courrier du 5 avril 1901 émanant du 14e corps d’Armée demande la création d’un carré militaire. Le choix du terrain de ce carré militaire se fait le 25 avril 1901 sur un terrain de 500 m² dépendant de la section 9.
Mais dès 1915 ce carré est pratiquement plein et on envisage la création d’un second carré.
La gestion de ces espaces est relativement complexe et nécessite le respect des textes officiels les régissant.
Législativement, les carrés militaires de Valence ont alors épousé à partir des années 1960 un espace perpétuel à l’intérieur du site. Ils se sont certes rénovés, sont mis en valeur mais doivent demeurer perpétuellement dans ces lieux et, de ce fait, ont donné un caractère perpétuel au cimetière lui-même.

