Les différentes églises ont leur cimetière autour, comme le Pendentif, Saint-Félix… La première pétition connue vient des riverains de l’Église Saint-Jean se plaignant des odeurs, d’où la volonté de créer un cimetière Sainte Catherine sur 52 ares soit 5200 m².
De nouvelles pétitions des habitants du faubourg Saint-Jacques, se plaignant toujours des odeurs, on recherche de nouveaux terrains. Le 11 août 1836, le nouveau cimetière de la Crozette, dit Saint-Lazare, est créé.
Un événement et une date capitale dans cette histoire méconnue, est le décret Chaptal : décret organique du 23 prairial an XII (12 juin 1804).
Le ministre de l’Intérieur de Napoléon Bonaparte, Jean-Antoine CHAPTAL, travaille avec toute une équipe à l’établissement d’une législation sur les sépultures.
Le 1er titre ou chapitre donne des directives pour l’établissement de nouveaux cimetières.
Le 3e titre donne la possibilité d’accorder des concessions particulières moyennant fondations ou donations.
Le 4e titre attribue au maire la police des cimetières (encore le cas actuellement)… Il reprenait aussi une séparation spatiale des cultes inscrits dans les textes.
En 1957, l’ensemble des textes législatifs et réglementaires applicables à l’administration communale, y compris ceux relatifs aux cimetières, se trouvent dans le Code de l’Administration Communale, puis en 1977, dans le Code des Communes (dispositions relatives aux Pompes Funèbres et aux cimetières : livre III, Titre IV).
Depuis 1996, le cimetière est soumis au code général des collectivités territoriales (CGCT).
Quelques repères historiques sur un mode de sépulture qui se développe, la crémation.
La plus ancienne crémation connue semble être celle, vieille de plus de 22.000 ans, de la Dame de Mungo, en Australie.
L’idée crématiste est le fruit d’une évolution lente et complexe. Léon Battista Alberti (1404-1472) architecte, canoniste et fonctionnaire de la curie romaine, aurait écrit que la crémation était un usage plus commode, plus hygiénique et meilleur que l’inhumation et non contraire à la religion.
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que la crémation devint à nouveau une pratique reconnue et légalisée, avec une délibération du 16 février 1883, qui charge l’ingénieur en chef Bartet et l’architecte Formigé de construire le crématorium du Père Lachaise.
Cependant, vu la hausse non négligeable de la crémation dans la région valentinoise (de 5 % des funérailles dans les années 1980 à près de 27 % aujourd’hui), la compétence Ville est devenue une compétence intercommunale, plus adaptée aux demandes des usagers.