Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Le polygone de Valence

par AUED

Par Alain Balsan

Études drômoises n° 57 (mars 2014)
pp. 19 à 23

Résumé d’après l’article

Rien, ou presque, ne rappelle aujourd’hui que le quartier du Polygone a été durant un siècle et demi le siège de l’un des équipements les plus prestigieux de Valence, le polygone d’artillerie.

L’histoire du polygone est indissociable de celle de l’école d’artillerie.

Les tractations qui ont précédé l’arrivée de l’école démarrent dès le milieu du XVIIIe siècle. La profonde rivalité entre Valence et Grenoble, capitale du Dauphiné, va être la cause d’innombrables revirements dans les décisions des responsables.

L’école est attribuée à Valence, puis est déplacée à Besançon, ville dont le nouveau ministre est originaire.

Va suivre dans le siècle suivant, un incroyable ballet d’attribution puis d’annulation : l’école d’artillerie passe de Valence à Besançon, puis à Auxonne, puis à Nîmes.

Et chaque fois des travaux importants sont engagés, grevant les finances locales.

Des problèmes juridiques viennent s’jouter aux problèmes administratifs et politiques : En 1835, certains propriétaires entendent en effet reprendre possession de leur bien, admirablement situé. Ils soutiennent que le bail de 1829, que le maire a de lui-même limité à trois ans, n’est pas emphytéotique et qu’en toute hypothèse, l’objet même de la convention était conditionné par la présence de l’école d’artillerie.

Mais en 1875, le départ définitif de l’école pour Nîmes ruine une fois encore les projets grandioses des élus.

Le polygone continue dès lors à servir de champ de manœuvres aux troupes en garnison à Valence jusqu’aux années 1930.

Finalement, la ville se porte acquéreur de cet immense espace et au sortir de la seconde guerre mondiale, Valence manque cruellement de logements.

Après le « baby-boom » amorcé en 1942, les destructions des bombardements alliés, l’arrivée d’une population nouvelle, la ville doit construire. Après Valensolles, le polygone va voir s’édifier de nombreux immeubles d’habitation à bon marché auxquels sont mêlés des constructions publiques de toute nature

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