par Pierre Vallier et Robert Dumas
Études drômoises n° 56 (décembre 2013)
pp. 29 à 32
Résumé d’après l’article
Né en 1913 à Valence, Paul Ricœur n’a connu ni son père ni sa mère, décédés alors qu’il était très jeune.
À l’âge de deux ans il était recueilli en Bretagne par ses grands-parents paternels.
1940 – 1945 prisonnier à l’oflag II B en Poméranie.
1948 : Professeur à l’Université de Strasbourg puis à la Sorbonne.
Le 17 mai 1968, il se déclare solidaire des étudiants en lutte et démissionne de son poste à la direction du département de philosophie.
1969 : Ricoeur est élu président de l’Université de Nanterre.
1970 : Ne supportant plus Nanterre ; il démissionne de son poste de doyen et rejoint la faculté de Louvain en Belgique et se partage entre Paris et les USA.
À partir des années 80, il revient au premier plan de la vie intellectuelle en France.
2005 : Décès à 92 ans à Chatenay-Malabry.
Suit un article de Robert Durand, docteur en philosophie, qui annonce d’emblée que « C’est mission impossible de présenter en quelques pages la pensée d’un philosophe qui a publié une vingtaine d’ouvrages majeurs de 1947 à 2004 et des centaines d’articles. »
Il a donc privilégié un problème qui s’est posé durant ses propres années d’étude de philosophie, dans les années soixante, et que Paul Ricœur a reformulé et remarquablement éclairé : comment penser le sujet humain à l’ère du soupçon?
Robert Durand termine son développement, que vous ne trouverez pas ici, par ces quelques réflexions conclusives :
« J’ai bien conscience d’avoir schématisé une pensée si rigoureuse et si généreuse, ne serait-ce qu’en ne traitant que d’un seul problème, celui du sujet. Mais par ce modeste témoignage je veux rendre hommage à ce penseur si singulier à notre époque puisqu’il a su reconnaître ses dettes vis-à-vis des classiques, respecter ses adversaires tout en précisant scrupuleusement les points de rupture et qui a pratiqué exemplairement l’art patient et exigeant de la lecture. D’un tel penseur, qui n’éblouit pas à la façon d’un gourou mais qui transmet et explique en éclairant, ne peut-on dire qu’il est un Maître? »