par Marylène Marcel-Ponthier
Études drômoises n° 54 (juin 2013)
pp. 25 à 27
Résumé d’après l’article
En 2013, Albert II, le prince de Monaco, a décidé de parcourir les terres de ses ancêtres… C’est ainsi qu’en mai, il a visité la Drôme.
Tout commence avec un lopin de terre : en 1191, l’empereur romain germanique Henri VI concède la souveraineté du rocher de Monaco, situé en bordure de la mer Méditerranée, à la ville de Gênes.
Le 8 janvier 1297, Francesco Grimaldi, seigneur d’Antibes et de Monaco en 950, se déguise en moine, et, avec quelques compagnons, s’empare de cette citadelle.
Si cette version des faits peut être contestée, il reste que le blason de la future principauté conservera deux moines tenant une épée.
Ce territoire s’agrandit : il s’étend de Vienne au Buis (les Baronnies), en passant par Bourg-de-Péage, Valence, le Péage d’étoile, Crest, Grâne, Romans, Chabeuil, Savasse, Montélimar, Sauzet et Saint-Marcel-lès-Sauzet. La Drôme en quelque sorte !
Le nouveau duc vient prendre possession de ses terres en 1644 et ne fait aucune difficulté pour maintenir les charges et privilèges qui existaient déjà.
À la Révolution, la principauté de Monaco est alors annexée par la France sous le nom de « Fort Hercule » et rattachée au département des Alpes-Maritimes !
En 1860, le « Rocher » n’occupe plus alors qu’une superficie de 2 km2 et devient indépendant.
En 1949, au décès de son grand-père Louis II, le prince Rainier III en devient le souverain.
Il épouse en 1956 Grâce Kelly qui lui donne trois enfants : Caroline, Albert et Stéphanie… Grâce décède dans un tragique accident de voiture, en 1982, et Rainier III en 2005.
C’est alors Albert, né en 1958, qui reprend le flambeau sous le nom de Albert II.
Si les privilèges ont disparu dans la nuit du 4 août 1789, mettant de fait un terme aux prérogatives des princes de Monaco sur les terres françaises, ces derniers ont toujours conservé dans leurs titres héréditaires celui de duc de Valentinois !