Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

La collaboration dans le Nyonsais

par AUED

par Jean Laget

Études drômoises n° 53 (mars 2013)
pp. 4 à 8

Résumé d’après l’article

Le Nyonsais au lendemain de la défaite. La population locale est bientôt touchée par le problème des restrictions et du rationnement.

Des réfugiés sarrois, espagnols puis lorrains s’installent dans la région, avant l’arrivée du groupement 33 des chantiers de jeunesse, fort de près de 2 000 jeunes. Ces afflux de population viennent compliquer un ravitaillement déjà difficile.

Même si le prestige du Maréchal est grand, ni le SOL (Service d’Ordre Légionnaire), ni la milice qui en découlera, ne rencontrent un franc succès.

Mais la politique de collaboration menée par le gouvernement de Vichy, surtout en ce qui concerne les rafles de Juifs, rencontre des échos dans la région : le préfet de la Drôme donne des instructions sans équivoques.
Les deux rafles organisées en août 1942 puis en janvier 1944 ont abouti à la déportation de 28 personnes juives déportées à Auschwitz dont seulement deux reviendront vivantes. L’instauration du STO va provoquer un mouvement important de fuite d’une partie importante des populations concernées vers diverses destinations dont bien sûr, les maquis locaux. Milice et Gestapo leur livrent une féroce bataille où tous les coups sont permis grâce à l’utilisation de traîtres infiltrés. De nombreux groupes de maquisards sont ainsi surpris et éliminés (AS de la Lance, Izon-la-Bruisse, Saint-Pons…)

À partir de juillet 1944, les rapports des préfets montrent une dégradation continue de la situation que l’administration de Vichy contrôle de moins en moins.

Environ 12.000 dissidents pour l’ensemble du département. « La ville de Nyons est libre de toute occupation dans un secteur contrôlé par la dissidence » souligne le préfet.
L’existence des individus compromis avec l’occupant est alors directement menacée. Les combats du Bois de Saint-Pierre, le 22 août et de Novézan, le 27 marquent la fin définitive des hostilités pour la région.

Sous l’égide du Comité Local de Libération (CLL) des arrestations sont opérées. Le 13 septembre, 40 personnes sont détenues à la prison de Nyons. L’épuration qui a suivi s’est déroulée dans le calme, sans les excès et les violences que l’on a connus en d’autres lieux.

Le docteur Jean Bourdongle
Plaque Majoureau (avec faute d’orthographe) à la sous-préfecture de Nyons.
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