L’art de la mosaïque, pratiqué depuis l’époque gréco-romaine, a laissé dans notre département un riche héritage qui mérite d’être connu.
La mosaïque est un assemblage de petits cubes réguliers appelés tesselles, collés avec du mortier à un support.
On distingue les mosaïques de pavement aux motifs ornementaux et les mosaïques murales qui représentent des tableaux de la culture locale, événements importants de l’époque et des tendances spirituelles.
Au début la matière première est prélevée dans la nature : il s’agit de galets, de marbres et de pierres précieuses et semi-précieuses que l’homme a appris à tailler avec le tranchant et la marteline. Puis, le processus devenu trop onéreux, l’homme se tourne vers la transformation de la matière pour créer des tesselles en céramique émaillée, en pâte de verre et recouverte de feuille d’or et d’argent (smalt).
Une balade aux quatre coins de la Drôme vous permettra de découvrir quelques beaux exemples de ce patrimoine.
On les rencontre avant tout dans les musées avec des mosaïques datant généralement de l’Antiquité, mais il en existe d’autres que l’on peut admirer dans leur contexte d’origine (cathédrale, mairie… et aussi dans le domaine privé), sans parler de celles qui ne sont pas encore découvertes.
Les cités de Pontaix, Portes-lès-Valence, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Die, Crest, Valence, Romans, Grignan offrent à notre regard des mosaïques remarquables qui valent la visite.
Rivalisant avec Valence ou Saint-Paul-Trois-Châteaux, Die est fière de pouvoir présenter aux visiteurs trois mosaïques anciennes : deux romaines au musée, une médiévale à la chapelle Saint-Nicolas de l’ancien évêché.
Henri Lavagne, dans son Recueil général des mosaïques de la Gaule, a consacré à ces trois pavements, respectivement p. 182-183, 111-113 et 387-393, des notices qui constituent la dernière mise au point sur la question.