Henri Fuoc est né à Lyon, dans une famille où tout le monde était PTT, mais son grand-père était déjà maire de Saoû. Études au lycée Ampère, puis à la fac de droit où il obtient une licence et ensuite un diplôme à l’institut d’études politiques.
Mais très vite son goût pour le spectacle se manifeste, ainsi que son sens de l’organisation.
Après un épisode militaire en Algérie en 1959, il doit, jeune marié, faire « bouillir la marmite » et assure divers emplois.
Dès 1968, il se lance dans le journalisme : l’Express Rhône-Alpes, avec J.-J. Servan Schreiber, puis rencontre J.-C. Lignel, du Progrès de Lyon qui le charge de l’implantation de Radio Monaco à Lyon. Cette fonction lui permet de rencontrer une multitude de gens du Show-biz et de la politique et de se constituer un riche carnet d’adresses.
Durant cette période, il anime, préside, crée sans discontinuer et quand vient l’heure de la retraite, le vide est immense.
Revenu à Saoû, où son père avait acheté une maison après la destruction de la propriété familiale, des amis le pressent, en 1971, de se présenter aux municipales ce qui lui permet en 1975, à la faveur de la démission du maire, de se retrouver élu à ce poste, qu’il gardera jusqu’en 1989, puis de 1992 à 1995.
Sa période lyonnaise lui avait donné l’occasion de fréquenter de très près de nombreux festivals de jazz et ce genre de manifestation lui convenait parfaitement.
Il cherche donc, en 1989 lorsqu’il quitte ses fonctions de maire, à lancer un festival à Saoû. Ce sera la musique et finalement autour de Mozart, l’un de ses musiciens préférés.
L’équipe d’animation s’enrichit, le spectacle s’étoffe et se diversifie. Le carnet d’adresse constitué à Lyon prend alors toute son importance pour amener au festival de Saoû quantité de célébrités dans des domaines variés.
Le travail est immense.
Il embauche sa femme, Anne, qui en assume la direction.
Les représentations se déroulant en plein air, les aléas sont nombreux, parfois catastrophiques sur le plan financier et les anecdotes fourmillent qui en rendent compte.
Le festival Mozart est le plus important de toute la Drôme, c’est aussi le seul festival Mozart en France, alors qu’aux États-Unis il y en a une bonne douzaine.
L’édition 2012 sera la dernière organisée par Henri Fuoc. Elle ouvrira le 23 juin au théâtre de Valence et, après 10 concerts dans dix communes différentes, clôturera le 27 juillet par un spectacle en plein air à Saoû.
Une expo d’Yvon Tardy, le peintre de Saoû et du festival, aura lieu à l’espace Chabrillan de Montélimar du 15 mai au 15 juillet.


