Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Blanche Selva, pianiste

par AUED

Par Marie-Claude Jarrias

Études drômoises n° 50 (juin 2012)
pp. 36 à 38

Résumé d’après l’article

Commençant le piano dès l’âge de quatre ans et demi, Blanche fait des progrès fulgurants, à tel point qu’elle entre à onze ans en classe préparatoire du conservatoire de Paris.

Elle quitte le conservatoire l’année suivante et poursuit son apprentissage en autodidacte.

À 16 ans, sa rencontre avec Vincent d’Indy est déterminante et celui-ci la nomme professeur de piano à la Schola Cantorum en décembre 1902.

Pour Vincent d’Indy la musique est un art, non un métier, mais un sacerdoce, et son but est d’élever l’esprit humain. Avec le Maître, elle travaille les grands prédécesseurs. A Paris, elle est alors propulsée aux premières loges, pour pénétrer l’intimité d’Indy, un des plus grands représentant de la musique française.

De très forte corpulence, Blanche fait sensation sur le clavier, par son agilité et sa légèreté, tandis que son physique sied au plus volumineux des instruments.

Rapidement elle est reconnue comme concertiste émérite. Elle est très demandée, partout, en France à Paris, Lyon, Nîmes, Montpellier, Toulouse, Saint-Jean-de-Luz, Strasbourg et même Valence où elle revient souvent.

Elle est aussi réclamée à l’étranger, et se rend à Londres, Moscou, Berlin, Prague, Barcelone, Bruxelles.

Pionnière, elle déchiffre des compositions qui sont assez familières aujourd’hui, mais qui dans son temps, étaient totalement inconnues.

C’est Blanche Selva, qui fera connaitre l’œuvre intégrale de piano de Jean Sébastien Bach, notamment les Variations Goldberg, personne ne l’avait fait avant elle.

Par sa position, Blanche Selva a noué de nombreux liens avec la plupart des acteurs de la vie musicale et artistique de son temps.

À la fin de l’année 1924, elle s’installe à Barcelone où, sur le tard, elle se rappelle être liée par ses origines catalanes et son nom de Selva. Là, elle formera un duo avec le violoniste Joan Massià.

En 1930 une paralysie du bras gauche stoppe sa carrière d’interprête mais ne freine pas sa passion d’enseigner. C’est la guerre d’Espagne qui la fera rentrer en France, en 1936.

Elle meurt en 1942, malade et solitaire dans un hospice auvergnat.

Classe de composition à la Scola Cantorum
Classe de composition à la Scola Cantorum
Blanche Selva à Angoumé
Blanche Selva à Angoumé

Ce site utilise des traceurs (cookies) afin d'améliorer votre expérience de navigation. Si vous les acceptez, cliquez sur "Accepter". Pour en savoir plus et paramétrer les traceurs, cliquez sur "En savoir plus". Accepter En savoir plus

error: Ce contenu est protégé !