Qui connaît le port de Montélimar ?
Un quai de 120 mètres de long… et c’est tout ! Pas la moindre installation portuaire. C’est là que depuis novembre 2006 se trouve bloqué le ACE-1, un gros bateau de frêt fluviomaritime chargé de sel, battant pavillon des Iles Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Alors qu’il remontait le Rhône vers Châlon-sur-Saône, une panne de moteur le contraint à stopper à Montélimar.
Un an plus tard, le moteur réparé est sur place et la préparation du bateau peut commencer. Mais de graves conflits éclatent entre le capitaine Aleksandr Serduke et son équipage de cinq Birmans, qui est renvoyé. Le capitaine refuse alors le rapatriement proposé par l’armateur car il craint de n’être jamais payé…
Il survit tant bien que mal, aidé par un petit groupe de personnes qui lui permet de mener une vie sociale minimale.
En septembre 2009, il porte l’affaire devant le tribunal des prud’hommes qui condamne l’armateur à payer 100 000 € d’indemnité au capitaine.
L’armateur envoie alors un nouvel équipage et le capitaine Serduke, craignant d’être purement et simplement débarqué, demande la saisie du bateau pour obtenir le règlement des sommes dues.
Depuis, la situation s’est tendue et reste bloquée. Le capitaine pense que les frais de remise en état seraient trop importants et que le bateau ne repartira pas. Mais il espère que la justice française et internationale finira par obliger l’armateur à acquitter de ses dettes.
En attendant, il se débrouille comme il peut…