Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

La famille Freycinet : Louis-Claude

par AUED

 Par Roger Gardette

Études drômoises n° 48 (décembre 2011)
p. 3 à 9

Résumé d’après l’article

En août 1819, L’Uranie quitte les Iles Mariannes pour les Iles Sandwich (Voir article précédent)

Dans cet archipel, les observations scientifiques se poursuivent et la collecte de plantes, d’insectes et de minéraux augmente, agrémentée par de nombreux dessins.

Le 7 octobre, L’Uranie pénètre dans l’hémisphère sud pour passer largement au Nord de Tahiti. Elle cingle ensuite vers les Samoa, passant dans leurs parages le 21 octobre.

Et c’est là que l’on découvre une île inconnue, échappée à l’attention des cartographes et des marins et ne figurant sur aucune carte, même des plus récentes.

Le 17 novembre, après plus de deux mois de navigation sans escale et somme toute sans problème majeur, la terre est signalée à la satisfaction de tous. Mais un violent coup de vent oblige la corvette à rester au large pendant deux jours et ce n’est que le 18 qu’elle accoste à Port-Jackson.

Le Port-Jackson est une belle baie de la côte australienne où, à cette époque, Sydney se développait. Freycinet demande au gouverneur, le major général Lachlau Macquarie la possibilité d’installer un observatoire et le moyen de franchir les Montagnes bleues, situées à trente lieues de la côte pour permettre aux naturalistes d’étudier la flore, probablement intéressante de cette région.

Le 25 décembre, l’Uranie remet sous voile pour la Terre de Feu. La corvette fait route vers le Sud pour doubler la Nouvelle Zélande et cingler ensuite droit sur le cap Horn. Le 7 février, la Terre de Feu est en vue et la corvette va doubler le cap Horn et entrer dans l’Atlantique.

Le 15 février, c’est la catastrophe. Le navire, sous un ciel bleu et serein, file tranquillement quand il s’arrête brusquement : une voie d’eau vient d’être causée par un rocher sous-marin et l’Uranie est en perdition.

Le 28 mars un bateau est aperçu, louvoyant dans la baie.
C’est un trois-mâts, le Mercury, naviguant sous pavillon des Etats-Unis et qui, parti de Buenos-Aires se dirige vers Valparaiso, transportant des canons.

Après plusieurs jours de discussions, le capitaine Galvin « fait dire à Louis qu’il est prêt à faire tout ce qui peut lui être agréable et le conduire, lui et son équipage et ses bagages, à Rio de Janeiro » moyennant une indemnité.

Le 8 mai, on atteint Montevideo.

Le capitaine Galvin propose alors à Freycinet de lui vendre son bateau, ce que ce dernier accepte. La transaction relative à l’achat du navire du capitaine Galvin pour le compte de la marine royale de France restera sûrement unique dans les annales de la marine française, tant elle fut pittoresque.

Le 10 décembre, après trois mois de traversée, le navire rebaptisé La Physicienne est en vue de Cherbourg et entre dans le port par gros temps. L’autorisation de débarquer (la libre pratique), lui est donnée le 12 décembre. Il y avait trois ans et deux mois que l’Uranie avait quitté la rade de Toulon pour son voyage autour du monde.

La longueur totale de la route parcourue par l’expédition se monte donc à environ 23.600 lieues.

Tous les manuscrits de l’expédition, rédigés au jour le jour, furent remis au secrétariat de l’Académie des Sciences. Le rapporteur de la commission chargée de les étudier put ainsi commencer son rapport :

« D’après l’exposé que nous venons de faire, on voit qu’aucune partie des sciences physiques, nautiques ou naturelles sur lesquelles l’Académie avait dirigé l’attention de Mr de Freycinet n’a été négligé».

Ile des Papous, mouillage de l'Uranie dans l'ile Raweck
Une corvette
Louis-Claude Freycinet

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