Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Roger Morin, un dieulefitois casse-cou

par AUED

par Marylène Marcel-Ponthier

Études drômoises n° 47 (octobre 2011)
pp. 20 à 25

Résumé d’après l’article

Né en Suisse, le 26 août 1879, il est un descendant de la famille Morin, drapiers à Dieulefit. Son père, avocat a épousé la fille d’un banquier de Genève.

Roger, après avoir passé son certificat d’aptitude à conduire une automobile en 1902, suit un an de formation chez le constructeur automobile De Dion Bouton, mais passionné d’aviation, il devient le mécanicien du pilote André Frey.

Il réalise à Bordeaux un vol de 250 mètres à 10 mètres au-dessus du sol. Il obtient ensuite son brevet de pilote et participe à de nombreux meetings en 1911 dans le sud-ouest.

Ayant acheté un monoplan Blériot, il accepte de venir dans la Drôme, à Montélimar et Dieulefit, les 7, 8 et 9 mai 1911.

Un violent mistral tente de perturber la manifestation mais il en faut plus pour faire renoncer l’aviateur !

Le troisième jour, le temps est favorable et l’aéroplane effectue le trajet Montélimar-Dieulefit en 11 minutes.

L’orage qui gronde au-dessus de la cité le pousse à avancer son retour, qui prend 15 minutes avec une pointe à 1800 mètres d’altitude.

Il régale encore le public montilien de nombreuses démonstrations au-dessus de l’aérodrome.

Ernest Chalamel (1846-1921), le célèbre félibre dieulefitois, compose une ode à l’aviateur. Il l’invite à venir le rejoindre par les airs, le 2 juin, dans la résidence de Frédéric Mistral à Maillane. Ce qu’il fait avec plaisir ! Mistral lui dédicace un exemplaire de son œuvre Mireille.

Victime d’un très grave accident le 18 juillet 1912, il perd l’usage de ses jambes.

Réformé en 1914, il s’engage dans l’aviation russe, revient en France en 1915 où il forme l’escadrille C18 à Toulouse.

Après la guerre il milite pour une « réconciliation universelle », pensant que « les ailes doivent rapprocher les peuples, et que par elles, pourra s’établir la paix ».

Il décède le 28 juin 1942, à Dieulefit, à l’âge de 63 ans « des suites d’une longue et douloureuse maladie ».

Une stèle installée à l’entrée de l’aérodrome de Montélimar, lui rend hommage,

Roger Morin et son mécanicien Louis Malgras Coll. P Morand
Le retour du vol Montélimar - Dieulefit Coll. P Morand

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