Presque inconnu en France, Jules Goux demeure très connu aux Etats-Unis où le souvenir de sa gloire et de ses exploits reste vivace.
Originaire du Doubs, né en 1886, sa famille a été fortement marquée par Peugeot, où le père était chef de production.
D’abord élève à l’école pratique industrielle de Montbéliard, Jules poursuit ses études à la section Arts et Métiers du collège de Châlon-sur-Marne où il se révèle un athlète accompli.
1900 – Premiers essais
À 14 ans, il se retrouve subrepticement au guidon d’une moto de course qu’il pilote un moment dans l’atelier ( !) avant de chuter…
Une autre aventure, tout aussi hors la loi, le voit traverser une haie sur le tricycle à moteur paternel.
1906 – Jules entre lui aussi chez Peugeot
Rapidement repéré par le directeur Robert Peugeot, il est engagé dans la course de côte du ballon d’Alsace dont il remporte la finale toutes catégories. Robert Peugeot décide alors de créer une écurie de course dont Jules sera responsable.
1910 – La course de Catalogne
Ce circuit de 150 kilomètres de mauvaises routes de montagne commence par donner lieu à une véritable épopée lors des essais, qui voit la voiture sérieusement endommagée. Qu’à cela ne tienne ! Goux se fait livrer les pièces nécessaires et prend le départ.
Il gagne et gagnera encore l’année suivante !
1913 – Indianapolis
En 1913 il remporte ses deux plus grands titres de gloire : le record du monde de l’heure à plus de 170 de moyenne, mais surtout la première place au grand prix d’Amérique à Indianapolis, toujours sur Peugeot. Il réussira encore la quatrième, puis la troisième place.
Jules Goux aviateur. Dès 1910, il commence à s’intéresser aux avions et en construit un qui lui vaudra un superbe accident !
Jules Goux chimiste. Avec un ingénieur nommé Houdry, ils mettent au point un procédé de cracking qui va révolutionner l’industrie pétrolière et assurer la fortune de Houdry, tandis que Jules Goux est « oublié » par son collègue.
La Targa Florio. Un de ses rêves : participer à la célèbre course italienne se réalise aussi avec le fameux constructeur Ettore Bugatti.
1945
C’est l’heure de la retraite qu’il vient passer à Mirmande, village drômois découvert par hasard et duquel son épouse et lui tombent amoureux. Ils y achètent une maison et se fondent avec ravissement au sein de la population qui gardera un souvenir ému de cet homme discret.