Il naît à Lapeyrouse-Mornay en 1905.
Fils d’entrepreneur de travaux publics, il perd ses parents jeune et se trouve recueilli par des tantes dans le Vercors puis dans le Diois.
Il quitte ce cocon pour se rendre à Châlon-sur-Saône où, à 19 ans, il obtient son brevet de pilote. Engagé dans l’Armée de l’air, le jeune aviateur s’y perfectionne, au prix de multiples infractions au règlement militaire en vol, pour développer des figures acrobatiques.
En juillet 1926 il doit abandonner son avion à 1600 m d’altitude et réalise le second saut en parachute !
Il se consacre ensuite aux meetings aériens et intéresse alors les constructeurs soucieux de moderniser les appareils et de les tester. Pendant 10 ans, il multiplie les exploits en France et à l’étranger.
C’est en 1942 qu’il profite de l’arrivée des Alliés en Algérie pour s’engager dans le prestigieux groupe de chasse La Fayette, escadrille « Les Sioux », et prendre les commandes du nouveau chasseur américain Curtis P 40.
Le 11 janvier 1943, il est affecté à proximité de Tozeur, en Tunisie. C’est là que, alors qu’il vient d’être promu sous-lieutenant, il va trouver une mort surprenante, au sol…
Descendu dans l’abri chercher sa gamelle pour le repas, il n’a pas vu arriver les chasseurs ennemis, ni la bombe qu’ils ont larguée et qui les a surpris, lui et son camarade, alors qu’ils débouchaient à l’air libre au sortir de l’abri.
Ses amis diront : «Les Allemands l’ont tué au sol, jamais ils ne l’auraient atteint en vol».
Vers la fin du XXe siècle, plusieurs communes et le département de la Drôme ont tenu à rappeler sa mémoire au passant, à la population, en inaugurant des plaques de rue et de places à son nom, en érigeant une stèle évoquant son œuvre, en donnant son nom à un col, entre Gigors-et-Lozeron et Combovin.

