Peter Rhodes fait partie de ces intellectuels américains progressistes qui œuvrent très tôt contre le fascisme endémique en Europe, en commençant par soutenir l’Espagne républicaine.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il met son intelligence et son talent au service de son pays en travaillant contre l’hitlérisme dans les services de l’action psychologique.
Aragon nous le présente : « Quand ai-je rencontré pour la première fois Peter ? Je ne sais plus. J’ai l’impression, très fausse, de l’avoir toujours connu. Cela n’est pas possible puisque, né en 1911, il devait avoir vingt-cinq ans quand il est apparu à Paris, cela devait être un peu avant la guerre d’Espagne. Parce que c’est la guerre d’Espagne qui nous a fait amis. »
Peter Rhodes débarque avec les troupes alliées en Provence, le 15 août 1944.
Il fait partie des services américains dont la mission est d’aider au rétablissement de la presse libre en France.
Commentaire de Peter Rhodes : « Les soldats américains qui arrivèrent sur les plages de la Côte d’Azur, au milieu du mois d’août 1944, furent très surpris de l’organisation minutieuse des forces de la Résistance française… »
L’article relate en détails la rencontre entre l’Américain et le poète, chacun donnant sa version des faits, avec, d’ailleurs, quelques divergences !
Après le décès de Peter Rhodes en 1965, puis celui d’Aragon en 1982, on oublia un peu Peter Rhodes.
Mais des chercheurs (Jean Albertini et Daniel Bougnoux) ont renoué le lien avec sa veuve vivant à Paris depuis. Quantité de documents ainsi conservés ont pu être redécouverts, apportant des détails souvent inédits sur les personnages et la période.