C’est en 1910 que le maire de Montélimar décide de prêter le terrain de l’hippodrome pour diverses expériences d’aviation proposées par l’école normale d’aviation de Paris.
Tout en organisant les premières manifestations montiliennes, quelques notables et passionnés en profitent pour créer un Comité local d’aviation. Émile Loubet en est le premier président d’honneur. Grâce à une souscription, toute l’équipe parvient à aménager une partie du champ de manœuvres et à construire un hangar permanent.
Le 29 août 1913, le conseil municipal de Montélimar renouvelle sa demande de création d’un véritable « centre d’aviation » auprès du comité national pour l’aviation, fondé l’année précédente et présidé par Georges Clémenceau.
Mais la guerre est là…
Le 5 avril 1925, naît officiellement, en présence du sous-préfet, M. Luca, qui soutient activement le projet, « l’aéro-club de la Drôme et de l’Ardèche ». C’est le premier du département ! Roger Morin en est l’un des fondateurs. Complément indispensable, une station météo avait déjà été inaugurée tout près du terrain, en janvier 1925.
L’essor de l’aviation et les multiples exploits passionnent l’opinion et favorisent le développement des activités locales : les meetings se succèdent. En 1932, une fédération des aéroclubs drômois voit le jour.
En 1938, le club totalise 17 brevets et arrive en tête de la Coupe des ailes organisée par la presse aéronautique. Il prend alors la dénomination de « Aéro-club de Montélimar et sa région ».
Puis c’est la guerre en 1939. Dès 1943, les Allemands, puis les Italiens occupent le terrain d’aviation : les membres du Club ont juste le temps d’évacuer le matériel ! Les avions sont démontés et les pièces détachées cachées.
Les armées occupantes réalisent d’importants travaux de génie civil dans le voisinage du terrain afin de camoufler leurs appareils. Ils aménagent aussi des pistes de circulation pour déplacer les appareils vers l’aire d’atterrissage. L’aérodrome est plusieurs fois mitraillé par l’aviation alliée.
À la libération, des problèmes administratifs viennent compliquer la vie de l’aéroclub : des terrains réquisitionnés ne sont pas remboursés. Mais peu à peu il se développe, acquiert de nouveaux appareils et multiplie les manifestations. En décembre 1985, c’est l’ouverture du musée européen de l’aviation de chasse, qui, en 25 ans, devient le second de France derrière celui du Bourget !