Plus d’un siècle et demi après la naissance de l’industrie de la chaussure à Romans, doit-on considérer sa disparition due à la mondialisation des échanges, comme inéluctable ?
Les entreprises de chaussures, qui, au sortir de la dernière guerre, employaient près de 5 000 salariés, n’en comptent plus que quelques centaines.
Fallait-il laisser perdre ce savoir faire irremplaçable ?
Le groupe ARCHER, spécialisé dans l’insertion par l’économique, a répondu en créant, à contre courant de l’opinion générale, un atelier de fabrication de chaussures qui fédère certaines compétences locales : stylistes, professionnels de la peau, spécialistes de la fabrication.
Ce projet vise un triple objectif :
• Offrir aux grandes marques nationales un service de sous traitance de qualité, car il faut noter que la crise a fait disparaître toutes les entreprises locales de sous traitance.
• Répondre à des demandes de créateurs pour des petites séries, un service qui fait notoirement défaut à Romans.
• Créer, en propre, une gamme de chaussures de qualité sous la marque « Made in Romans ». Cette fabrication donnera à l’atelier une relative indépendance dans la mesure où la distribution se fera au travers de réseaux ressortissant à l’économie sociale.
L’ambition de conserver à Romans une part de son industrie emblématique n’est évidemment pas contradictoire avec le souci qu’ont les autorités locales d’œuvrer à la diversification industrielle. Il faut, à cet égard tenir les deux bouts du cordon.