Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Marie-Antoinette Vergès, résistante aux côtés de Marcel Barbu

par AUED

Par Patrick Ollivier-Elliott

Études drômoises n°44 (décembre 2010)
pp. 8 et 9

Résumé d’après l’article

En 1943, Marie-Antoinette Vergès a 19 ans et vit à Marseille avec ses parents. Fortuitement, elle assiste à une conférence confidentielle tenue par un résistant et elle bascule du côté de la révolte contre l’occupant. Le conférencier n’était autre que Marcel Barbu, personnage atypique et charismatique qui, avant la guerre, avait créé une entreprise de fabrication de boîtiers de montre, fonctionnant selon une idéologie communautaire, sans patron ni chefs.

Dès le début des mesures contre les personnes, en zone occupée, Marcel Barbu monte une filière de transfert des Juifs vers la zone libre. Après l’incendie en représailles de son usine, il crée, dans une ferme près de Combovin, la Communauté de travail de Boimondau, dont l’atelier va servir de couverture pour les réfractaires au STO et pour les Juifs.

Marcel Barbu a gardé des bureaux à Paris, d’où il dirige ses filières de « mise à l’abri » et y a fait venir Marie-Antoinette Vergès comme assistante. Le 14 avril 1944, à nouveau dénoncé, ils sont arrêtés par la Milice et les Allemands. Marie-Antoinette réussit cependant à s’échapper et rejoint Combovin, où l’adjoint de Barbu, Marcel Mermoz a pris les rênes.

La ferme n’est pas seulement une « planque » pour des réfractaires, elle est aussi un véritable atelier de production et Marie-Antoinette est chargée de livrer les boîtiers de montre aux entreprises locales de Besançon, dont Lip connue pour ses liens avec la Résistance. Entre juin et juillet 1944, il y aura trois voyages de plus en plus périlleux vu la nervosité croissante de l’occupant.
C’est alors que la ferme de Combovin est détruite par les Allemands, ses pensionnaires déportés.

Remarquons au passage que les membres du réseau Barbu, tous bénévoles, n’ont jamais été reconnus comme résistants, ce réseau, se considérant pacifiste, a toujours refusé de délivrer des certificats de Résistance.

Marcel Barbu survivra à son emprisonnement et acquerra même une visibilité nationale en se présentant, en 1965, à l’élection présidentielle contre le général de Gaulle.

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