L’ours fait partie des animaux, avec le loup, qui occupent une grande place dans les représentations mentales, tant dans le langage commun que toponymique.
Beaucoup d’expressions et de dictons affublent l’homme de comportements attribués à l’ours : tourner comme un ours en cage, vivre comme un ours…
Mais il y a aussi le bon « nounours », l’ours en peluche, ami des petits enfants, la tradition orale avec le conte « Jean de l’ours ».
En toponymie, d’après les données de l’IGN, on ne relève pas moins de 187 désignations contenant le mot ours pour l’ensemble de la France, et 19 pour la seule Drôme. Dans le passé l’ours a habité une partie des terres drômoises, particulièrement le Vercors et les territoires montagneux de l’est.
L’étude de ces noms n’est pas chose aisée, car ils désignaient la plupart du temps des lieux isolés, sauvages donc inhabités et on en trouve très peu de traces.
Des enquêtes réalisées sur le terrain, dont celle de René Truc pour le Vercors, répertorient ces dénominations. On peut citer le serre de l’Ours, le bois de l’Ours, le pas de l’Ours et bien d’autres encore.
Des toponymes dérivés sont formés avec le suffixe féminin ière : combe oursière, ravin de l’oursière…
Si géographiquement l’ours a été présent dans le Vercors et l’est du département, ce qui a entraîné un nombre plus importants de toponymes dans ces lieux, il faut quand même noter une nette tendance à la dispersion dans d’autres endroits qui n’ont probablement jamais vu d’ours, ce qui révèle la place occupée par cet animal dans la mémoire des habitants.