Depuis 1957, Paul-Jacques Bonzon, instituteur, directeur de l’école publique Berthelot à Valence, habite une belle maison avec jardin au quartier Grand Charran.
Il est déjà un romancier reconnu qui participe activement à la vie intellectuelle drômoise.
Sa carrière littéraire s’accélère en 1958 avec divers prix, dont un aux États-Unis.
Il prend sa retraite en 1961 et démarre cette année-là dans la série Bibliothèque verte chez Hachette le cycle des compagnons.
Il faudra attendre 1966 pour que la ville de Valence serve de cadre à une aventure, Les six compagnons et le mystère du parc. C’est son 49e ouvrage, le 11e de la série des six compagnons, il a 54 ans.
Pierre Vallier, dans une chronique consacrée à l’ancien instituteur, témoigne :
Vers la fin du jour, Paul-Jacques Bonzon venait en ville d’un pas mesuré, et on le rencontrait sur les boulevards de Valence tirant distraitement sur son inséparable compagne, une pipe de bruyère. Cela le reposait un peu, mais je savais que ses héros continuaient de trotter dans sa tête, et qu’ils ne le laissaient guère en paix.
Ce roman met en scène la ville de Valence, que Bonzon connaît bien et son parc Jouvet. L’action va à l’essentiel. Bonzon élimine les détails qui ne servent à rien . Il ne parlera pas non plus des statues du parc, ni du monument aux morts, ni même des végétaux. Seul l’intéresse l’aspect « labyrinthe » du parc, domaine des enfants qui courent dans tous les sens. Ils ne « verront » vraiment le parc que lorsqu’ils achèteront des cartes postales pour leur famille.
Le décor est planté, reste à trouver l’intrigue.
Que peut-il bien se passer dans un parc, fréquenté par des enfants ? Un enlèvement, avec demande de rançon. Simplement, le garçonnet kidnappé n’est pas le bon ! Fait réel ? Invention ?
Il y a aussi quelques détours dans les environs proches : Chabeuil, où Bonzon a enseigné de 1937 à 1949 ; Bourg-lès-Valence et surtout Saint-Péray, prétexte à une excursion mouvementée, mais peu de détails descriptifs sur les bâtiments publics.
L’histoire se termine sans rien nous dire sur le reste du séjour des compagnons à Valence qui n’était qu’une étape !