Par Marylène Marcel-Ponthier
Études drômoises n°40 (décembre 2009)
pp. 31 à 36
Résumé d’après l’article
Toute un lignée de Bringer (ou Bérenger) se succède depuis le XVIIIe siècle exerçant des activités très variées, militaire, notaire, professeur, gabelou etc.
Rodolphe Bérenger naît le 4 mars 1869 à Mondragon. Enfance à Pierrelatte, puis il part à Grenoble poursuivre ses études et décide de devenir journaliste. Il fonde à Lyon une revue d’avant-garde, Le Faune, dont les autres ‘’plumes’’ se nomment Mallarmé, Verlaine, Ernest Reynaud, Le Cardonnel, Jean Moreas…
Il collabore aussi à l’Express, au Courrier et aux Annales Lyonnaises. C’est alors qu’il part s’installer à Paris.
Diverses activités, comme journaliste parlementaire, ne le passionnent pas.
Il écrit des chansons pour Yvette Guilbert, puis intègre un nouveau journal, Fin de siècle destiné à faire rire les braves gens qui connaît un franc succès avant de subir les foudres du sénateur Bérenger.
Il travaille pour plusieurs journaux satiriques et parallèlement écrit des romans : Les fiancés de la rue Lepic, (1894), Le record de Guichemolles (1895), Nous épousons Léontine (1895), L’affaire de la rue Puyssantour (1896), Aimé de sa belle-mère (1896), Fille des tzars (1896), Un cadet de Gascogne (1897), Les exploits de Capestoc (1897)…
En 1900, il est admis à la Société des Gens de Lettres et reçoit les palmes d’officier d’académie.
En 1904, il divorce et revient s’établir à Pierrelatte où il écrit plusieurs romans.
Parisien par intermittences, il continue de participer à de nombreux journaux, plus ou moins éphémères, jusqu’en 1916 où il entre au Canard enchaîné que vient de créer, en septembre 1915, son ami Maurice Maréchal.
En 1925, il est à l’apogée de sa carrière et collabore à seize journaux différents.
Le décès de son fils aîné, à l’âge de 16 ans, le ramène définitivement à Pierrelatte.
Il écrit toujours de nombreux romans, anime des associations, donne des conférences et fonde aussi Le Tricastin un petit « cahier mensuel » que Bringer dirige et qui va exister de 1926 à 1939.
Il quitte définitivement le Canard en 1935 pour se consacrer à une collection destinée aux enfants : « Le roman du Jeudi ».
Le 3 mai 1943, à l’âge de 74 ans, Bringer décède dans sa chère maison de Gonfle-Boufique (alias Pierrelatte !).