Formé pendant sa jeunesse dans la mouvance du catholicisme social, Maurice-René Simonnet, tout en poursuivant des études de droit, devient secrétaire général de la JEC (Jeunesse Étudiante Chrétienne).
Très jeune, il s’engage dans la Résistance et prône le refus du STO.
Il est élu député de la Drôme en 1946 et devient le plus jeune député de France, en même temps qu’il est nommé Chevalier de la légion d’honneur et obtient la Croix de guerre.
De 1946 à 1962, son action de député se développe sur trois plans :
– son département, où ses nombreuses interventions en permettent la modernisation.
– au MRP, où ses positions étaient appréciées pour leur hauteur de vue, même si elles choquaient certains caciques du parti.
– au Parlement enfin, où il s’intéresse aux problèmes de l’éducation.
Battu aux élections législatives de 1962, il reprend ses études, passe l’agrégation de droit, enseigne à Lyon puis est nommé au Conseil constitutionnel.
Robert Badinter, président de cette institution, dira à ses obsèques : « c’était un juste. Il savait être ferme et tolérant et croyait à la force de l’État de droit ».
À la fin de sa vie, il se retire dans sa maison de Donzère avec son épouse.