« La communication audiovisuelle est libre ».
Une abondante législation. La loi du 29 juillet 1982, dite loi Fillioud, va révolutionner le paysage audiovisuel français, le PAF. De 1981 à 1986, toute une série de lois mettent en place un nouveau fonctionnement de la communication : abandon du monopole d’État et création d’une Haute autorité, création de RFO et de RFI, mise en place du « plan câble », autorisation de la publicité pour les radios locales, création de deux nouvelles chaînes de télévision nationales, mise en œuvre d’un programme éducatif et culturel par le service public et bien d’autres mesures encore.
Le bilan de ces cinq années n’est pas mince, comme le précise en 1990 Annick Cojean, journaliste au Monde.
Cette libération, promise par les socialistes durant la campagne présidentielle, fut mise en place par Georges Fillioud.
Le proche de François Mitterrand. Si Mitterrand l’a choisi, c’est qu’il le connaît bien et depuis longtemps. Dès 1966 il rejoint la Convention des Institutions Républicaines créée par Mitterrand, qui le charge de l’organisation et de la propagande en 1971 après le Congrès d’Épinay.
Sa nomination comme ministre en 1981, bien que ne faisant pas l’unanimité, a été décidée par François Mitterrand.
Romans fête son ministre. Dès le 23 mai 1981, le lendemain de sa nomination, une surprise attendait le nouveau ministre-maire de Romans : musique, haies d’honneur, discours de personnalités, tout y était pour manifester la fierté de la ville et de la population. L’hebdomadaire romanais L’Impartial, dans son édition du 30 mai, consacre un long article, intitulé Bal Ministre, aux réjouissances populaires.
Le Congrès de Valence. En octobre 1981, à Valence, Claude Estier, puis Georges Fillioud, annoncent fermement leur désir de changement, sans oublier de rassurer ceux qui craignent la main mise politique du nouveau pouvoir.
Du journalisme à la politique. Interdit d’antenne à Europe 1, alors qu’il est rédacteur en chef du service politique, pour avoir signé l’appel du Comité Jean Vilar pour l’union de la gauche, il entre en politique active et dès sa première campagne, se retrouve député en 1967 ! On connaît la suite.
L’homme de convictions. Son intransigeance n’est en fait que la fidélité à ses convictions et sa volonté de les voir se concrétiser. Ceux qui l’ont approché reconnaissent son honnêteté et sa capacité à écouter. Cela n’a pas toujours été facile pour lui face à certaines décisions qu’il a dû prendre. Redevenu simple citoyen, il assure diverses charges importantes, Conseil d’État, INA…
Sur le plan local, il a marqué le département, s’opposant souvent à Maurice Pic, notable socialiste qui « tenait » le Conseil général, et on peut dire qu’il a contribué à renouveler les pratiques politiques.