Les Girard sont implantés à Dieulefit depuis trois générations. Le grand-père, venu de Suisse, s’est intégré facilement dans le milieu protestant dieulefitois. Il était photographe. Son père travaillait à l’usine de filature Morin. Frank Girard a suivi les cours de la célèbre école dieulefitoise de La Roseraie, inspirée par la méthode Freinet.
Après des séjours à Paris, puis Amsterdam, il revient à Dieulefit, puis part pour Jérusalem où il travaille avec un sculpteur auprès de qui « il découvre où est sa place ».
L’inspiration de Frank Girard se trouve dans la Bible, dans la Genèse et l’Exode.
Un autre thème favori, le chemin de vie, l’a conduit à développer une sculpture linéaire de 7 mètres, entre deux pierres, la pierre des débuts de l’homme et celle de sa fin. Les hommes peinent, tirent avec leur cordage, souffrent.
Les innombrables personnages de Frank Girard sont faits d’argile blanche chamottée, cuite et patinée. Il en tire aussi des bronzes, profitant des compétences de la fonderie d’art Barthélémy de Crest.
Frank Girard affectionne le silence, le silence total. Il travaille par cycles, plongeant dans son atelier comme un naufragé dans l’océan, 7 jours sur 7, 10 à 12 heures par jour, pendant des mois, puis tout d’un coup, il craque, émerge et va voir à l’extérieur ce qui se passe…