Pierre Boncompain est né à Valence, en 1938. Son père, pharmacien, lui inculque tôt le goût des arts. Il fait ses études au lycée Loubet, fréquente les cours de l’école d’art de Bernezat.
Il installe son atelier dans les combles de la maison familiale, sur les boulevards, d’où il domine la ville.
Il va souvent à Mirmande, chez Marcelle Rivier, est ami avec Yvon Tardy.
La famille quitte les boulevards pour s’installer place de la Pierre, avec vue sur le Rhône. Il peint, en 1970, la neige qui submerge la ville et obtient alors le grand prix de la critique ; Claude Roger Marx lui consacre toute une page du Figaro littéraire.
Comme il le dit lui-même, je suis toujours revenu dans la Drôme, où j’ai mes racines. Même à Paris, j’ai la lumière de la Drôme dans la tête. Je ne pourrais pas peindre en Bretagne…
Voyageant beaucoup, il se sent ambassadeur naturel de la Drôme, où qu’il soit dans le monde.
Outre ses tableaux, Pierre Boncompain a illustré de nombreux ouvrages, français ou allemands, il a réalisé quinze tapisseries avec l’Atelier et sa passion du moment va aux céramiques d’un bleu intense qu’il met au point avec l’atelier Sassi Milici de Vallauris.
« Il y a, dans l’art de Boncompain, une sorte de mystère qui plane et qui impose le silence de la vie. On retient son souffle de peur de réveiller la forme endormie, lovée sur elle-même, de déclencher l’orage qui menace les Alpilles, d’écrouler la pyramide de fruits dans le compotier… » Michel Déon.