Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Eugène Chevandier

par AUED

Par Jean-Noël Couriol

Études drômoises n° 37 (mars 2009)
pp. 15 et 16

Résumé d’après l’article

Originaire de Savoie, puis fixée dans le Grésivaudan, cette famille de marchands comptait plusieurs branches dont l’une s’était installé à Valdrôme depuis le XVIIe siècle.

Jean-Pierre Eugène Napoléon est né le 15 août 1810, jour de la saint Napoléon. Ce sera une riche personnalité, présentant quatre facettes successives.

Un savant… entré en 1831 à l’école Centrale des arts et manufactures, il aurait pu poursuivre une carrière scientifique. Nommé directeur du laboratoire de chimie de l’école, membre de la Société d’Agriculture, membre de la Société Naturaliste de Moscou, il voyage dans toute l’Europe industrielle. Et devient un spécialiste reconnu en sylviculture.

Un maître des Forges… Il abandonne rapidement Centrale pour se consacrer à la direction de la verrerie familiale. En 1848, il devient administrateur de la manufacture de Saint-Gobain et de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est. Sa fortune est colossale.

Un homme politique… entré au conseil général de la Meurthe, il est élu au corps législatif en 1859, puis réélu en 1863 et 1869. Quoique candidat officiel de l’Empire, il réclame rapidement une évolution du régime, dénonçant ses aspects autoritaires et critiquant la politique italienne de Napoléon III. Il accède à la vice présidence de la Chambre en 1869.

Un ministre de l’Intérieur à poigne… Le 2 janvier 1870, il entre au cabinet de son ami Émile Ollivier et se retrouve pour 7 mois ministre de l’Intérieur. Il va y faire preuve d’une grande fermeté et d’une fidélité totale à l’Empereur. Au début du mois d’août, il avait même un projet détaillé pour réprimer dans l’œuf l’agitation révolutionnaire de Paris, dont il voyait bien qu’elle menaçait le régime même. Mais les défaites militaires contre la Prusse ne lui laissent pas le temps de réaliser son coup de force.

Revenu définitivement à la vie civile, il partage son temps entre Paris et la Lorraine. Il meurt à Paris, sans héritier, le 2 décembre 1878. Il n’y a plus de Chevandier de Valdrôme à Valdrôme, même si existe toujours la maison familiale.

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