Si Philippe Bentley doit son nom à un père américain, sa mère, elle, est originaire de Puygiron. Il a fait des études scientifiques au lycée Alain Borne de Montélimar et a été Ipésien avant d’opter pour la danse, un choix qui, alors, n’était pas évident pour un jeune homme. Ce qui l’attirait, dit-il, c’était le côté physique, sportif.
Il a commencé sa carrière dans les ballets de Monte Carlo, a poursuivi à l’Opéra de Bordeaux, de Lyon, a passé une année à New-York en 1979 pour s’initier à la danse contemporaine, nourrissant l’ambition de devenir chorégraphe.
Quand il a cherché une salle, il en a trouvé une à Montélimar, où, en 1982, il a été bien accueilli et soutenu par le maire, Maurice Pic.
En 2003, Philippe Bentley saute le pas et décide d’ouvrir une galerie d’art, Arte Nostrum, à Dieulefit, une petite ville de la Drôme, qui a un acquis culturel et a toujours attiré artistes, artisans d’art et écrivains.
(On se souvient des années de guerre où Dieulefit a hébergé et protégé beaucoup d’entre eux).
Le premier créneau pour lequel Philippe Bentley approfondit ses connaissances en suivant assidûment les cours de l’École du Louvre, est le gothique allemand du XIVe et du XVe siècles.
Il ambitionne, à juste titre, d’en devenir l’un des rares spécialistes en France.
Il expose en ce moment quelques très belles statues : une vierge à l’enfant vendue au musée de Bâle, un Adam et Ève accompagnés du diabolique serpent.
Parallèlement, il s’intéresse à la sculpture et particulièrement au tchèque Yvan Theimer qui vit en France mais se nourrit d’influences italiennes.
Enfin un certain nombre de peintres, Lombard, Buraglio, Aubanel, Anthonioz et d’autres encore, dont les œuvres peuvent être admirées à la galerie Arte Nostrum qui ouvre ses portes à Pâques.