Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Une fabrique de faïence à Vercheny

par AUED

Par Ginette Guillorit

Études drômoises n° 34 (juin 2008)
pp. 3 à 11

Résumé d’après l’article

Si la porcelaine conserve aujourd’hui ce caractère de noblesse qu’elle avait au XVIIIe siècle, la faïence, elle, a perdu la considération qui lui était accordée à la même époque. En effet, la noblesse, la haute noblesse même, a utilisé cette céramique dès le Moyen Âge, d’abord comme pavements pour ses châteaux, puis comme éléments de décors sur les dressoirs et les crédences et enfin comme vaisselle de table. Ainsi, Madame de Pompadour avait commandé à Moustiers un service en faïence. Aussi, pour apprécier la faïence qui nous reste des siècles passés, faut-il en connaître, au moins dans ses grandes lignes, l’histoire et les techniques.

Les grands centres faïenciers du XVIIIe siècle sont bien connus des spécialistes, mais aussi des simples amateurs, surtout lorsque la production se poursuit encore aujourd’hui – Moustiers, Nevers, la Lorraine. Beaucoup de petites fabriques de cette époque restent mal connues, voir inconnues, même des spécialistes; tel était le cas de la fabrique du Gap de Vercheny.

Le bâtiment qui a abrité ces ateliers existe toujours aujourd’hui, au quartier du Gap à Vercheny. Les parties les plus anciennes datent du XVIIe siècle, des armoiries peintes au dessus de la porte d’entrée du pigeonnier sont encore visibles, malgré les outrages du temps.

C’est un certain Simon Lombard, originaire de Pontaix, qui prit l’initiative de cette fabrication, en même temps qu’il tenait auberge. Plusieurs ouvriers travaillant dans cette fabrique ont été recensés, certains sont originaires de Cliousclat; des peintres en faïence, connus dans d’autres fabriques françaises, sont passés par Vercheny.

À cette époque, la mode n’était pas aux signatures, ce qui explique que nous n’ayons pas retrouvé de pièces marquées. Cependant, la fabrication de carreaux de poêle, de petites lampes à huile, dont le musée de Die possède deux exemplaires, et de vaisselle de table est fort probable, texte d’archive à l’appui.

Ce bâtiment est connu des habitants de Vercheny sous le vocable « la maison Gresse », du nom des propriétaires qui l’habitaient dans les années 1950. C’est par successions et mariages que l’on passe de Simon Lombard à André Gresse, dont certains verchenyssois se souviennent.

L’article donne un aperçu de l’histoire de la faïence à travers le temps et l’espace, avant de retracer celle (ce que l’on en connaît aujourd’hui) de la maison du Gap en général, de la fabrique de faïence en particulier.

Le pigeonnier
Une lampe à huile conservée au musée de Die
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