Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Aux origines de la manufacture Revol, à Saint-Uze

par AUED

Par Yves Herbet

Études drômoises n° 34 (juin 2008)
pp. 12 à 17

Résumé d’après l’article

Dans les registres paroissiaux puis, après la Révolution, dans les états civils des communes de Saint-Vallier, Ponsas, Serves, Erôme, le patronyme Revol est un nom qui revient souvent et l’on constate que bien des individus qui l’ont porté ont exercé le métier de tuilier, de potier de terre, de faïencier et que nombre de femmes se sont alliées à des hommes qui pratiquent ces professions.

L’ancêtre Louis Revol n’est pas lui-même potier mais, d’après les actes, maître tailleur d’habits. Il se marie à Serves, le 9 janvier 1700 avec Catherine Tinel qui, elle, appartient bien à une famille de potiers. Des six enfants, les deux aînés, Jean-Baptiste et Alexis vont devenir faïenciers au pied de la colline de Fourvière, à Lyon.

La généalogie rattache tous les responsables, qui se sont succédé à la tête de la manufacture REVOL de Saint-Uze, à Pierre Revol, le troisième fils de Jean-Baptiste, soit en descendance directe soit par le jeu des alliances matrimoniales.
Pierre Revol se retrouve à Ponsas où il épouse Magdeleine Carrier fille de potiers. Il meurt en 1743 et plus tard, son fils François prend la relève, va à Lyon assister son oncle, dit Revol-aîné, à la tête de sa manufacture rue Pierre Scize. Il en héritera à la mort de son oncle et des aléas politiques l’obligeront à « disparaître » jusqu’en 1795. Mais Revol-neveu, comme on l’appelle, participe au courant novateur qui pousse les céramistes à créer de nouvelles qualités de poteries. Ces différentes recherches aboutiront à la création du grès Revol, mais François se retrouve ruiné et doit vendre les locaux lyonnais.

Se succèdent alors différents responsables pour l’entreprise, au gré des mariages, des alliances, des liens familiaux. La qualité des produits est là dès le début du XIXe siècle mais les prix sont élevés et la concurrence rude.
Une série de conflits familiaux aboutissent, à partir du 11 mai 1822, à ce que Joseph-Marie Revol dispose désormais des deux usines de Saint-Uze et de Ponsas pour y continuer ses fabrications.

REVOL en 2008

Olivier Passot a succédé à son père Bertrand à la tête de l’entreprise. Il représente la onzième génération depuis la date de la création en 1789. Spécialisée dans la porcelaine blanche très résistante, Revol affronte une rude concurrence de la part de la Chine qui copie ses modèles.

Revol expérimente une nouvelle gamme de porcelaine noire car il faut constamment innover et viser à l’excellence. L’entreprise compte 195 salariés et exporte plus de la moitié de sa production.

Germinal AN IX
Cafetière en grès Manufacture REVOL Neveu à Lyon (1809)
Bouteille en grès marquée St-UZE REVOL (trouvée lors de fouilles à Lyon en 1983)

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