Comment et selon quelles modalités les vins de l’Hermitage peuvent-ils être envisagés comme un véritable patrimoine local ? Héritage collectif, symbole d’une identité bien vivante, objet d’une histoire partagée, le vignoble de l’Hermitage et ses produits doivent aujourd’hui être pensés et étudiés comme un « lieu de mémoire ».
À partir d’extraits de la littérature, en utilisant certains témoignages issus de récits de voyage du XIXe siècle, à l’aide de guides imprimés et de quelques études géographiques, historiques, il semble possible d’approcher la légende de l’Hermitage, d’esquisser les mises en scène historiques, pour finalement aborder la valeur culturelle de ces vins.
Depuis le légendaire chevalier de Stérimberg jusqu’à l’emprise touristique contemporaine en passant par l’épisode de la crise du phylloxéra, ces vins, unanimement et de tous temps appréciés, ont ainsi progressivement été érigés en biens patrimoniaux.
De fait, s’ils permettent l’affirmation de l’identité tainoise, ils cristallisent aussi les cheminements, les errances d’une mémoire commune héritée et à transmettre.
Ces vins légendaires constituent donc une richesse à la fois naturelle et culturelle qu’il importe aujourd’hui d’apprécier et de préserver.