Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Les journaux locaux drômois pendant la guerre de 1939-1945

par AUED

Par Jean Sauvageon

Études drômoises n° 31 (octobre 2007)
pp. 37 à 39

Résumé d’après l’article

Les journaux locaux qui existaient avant la guerre étaient plutôt de droite, souvent catholiques. S’ils ont pu exister pendant la guerre c’est soit en adoptant les idées « vichystes », soit en voulant rester neutres. À la Libération, ils ont fait l’objet d’enquêtes visant à déterminer leur degré de collaboration.

Le Petit Valentinois : « … ce journal n’a pas volontairement fait de la propagande pour les Allemands. Il s’est borné à insérer quelques articles imposés par Vichy et, au contraire, a adopté une attitude résistante, procurant des fausses cartes d’identité à de nombreux jeunes gens. »

Valence Républicain et Le journal de la Drôme ont dû insérer des articles imposés par Vichy pour avoir le droit de paraître, ce qui ne les a pas empêché d’être mis sous séquestre par les Domaines à la Libération.

Pour le journal Le Crestois, le rapport du Commissaire du gouvernement en date du 18 mai 1946 indique : « ce journal avait toujours eu une attitude favorable à la Résistance, ne publiant qu’à la dernière extrémité et après plusieurs mises en demeure les articles imposés par Vichy ».

À Nyons, le journal Le Pontias paraissait hebdomadairement avant 1939 et publiait surtout des annonces légales et des informations locales. « … à plusieurs reprises, j’ai été en butte avec le censeur de Valence qui trouvait que je n’étais pas assez docile », déclare M. Ayzac le 9 mars 1946. Il a imprimé clandestinement des tracts pour la Résistance.

Le Bonhomme Jacquemart, journal hebdomadaire romanais est dirigé par Albert Gerin. Un rapport portant le tampon du ministère de l’information, certainement de 1945, indique : « Tendance modérée, catholique. Gouvernemental et conformiste, a toujours soutenu la politique de Vichy… » Mais sous cette couverture de journal plutôt collaborationniste, l’imprimerie Genin a participé à l’impression clandestine de documents favorables à la Résistance.

Il est difficile de dénouer la part de collaborationnisme, d’opportunisme, de souci de perdurer, de nécessité de percevoir le papier contingenté, mais aussi la couverture officielle qui permettait d’imprimer des tracts, des journaux, des documents clandestins.

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