Association universitaire d'études drômoises
L'AUED est une association reconnue d'utilité publique qui édite Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme

Madame de Sévigné

par AUED

Maurice Vallery-Radot

Études drômoises n° 30 (juin 2007)
pp. 28 à 30

Résumé d’après l’article

Marie de Rabutin-Chantal, née à Paris en 1626, voit son père mourir alors qu’elle a dix huit mois et sa mère à sept ans. Elle est recueillie par ses grands-parents maternels, qui disparaissent eux aussi.
Seule restait Jeanne de Chantal, la grand-mère paternelle, mais qui avait abandonné ses six enfants, dont le père de Marie, pour fonder en 1610 l’ordre de la Visitation.

C’est l’abbé de Coulanges, oncle maternel de Marie, qui est nommé son tuteur par un conseil de famille, et qui va s’en occuper avec beaucoup d’affection et d’efficacité. Non seulement il lui fit enseigner l’art de bien tenir un ménage, mais lui donna aussi l’éducation complète des filles bien nées : latin, italien, espagnol avec comme maîte Ménage, alors au faîte de sa gloire.

À dix sept ans, naturellement belle, Marie joignait à la finesse d’esprit, la délicatesse du cœur et comme elle disposait d’une jolie fortune, la noblesse oisive avait les yeux tournés vers elle.

Le cousin Bussy-Rabutin tenta l’aventure. Beau garçon, mais déjà gêné dans ses affaires, ses avances n’aboutirent pas.

Le futur cardinal de Retz, coadjuteur de Paris intervint alors afin d’obtenir la main de la belle pour le jeune marquis de Sévigné. Ce dernier, non sans prestance, non dépourvu d’esprit, était entiché de son nom, plus riche en alliances nobiliaires qu’en qualités morales. Le couple s’installa au château du Rocher, non loin de Vitré en Bretagne. Mais très vite ils revinrent à Paris, où ils furent fêtés en particulier à l’hôtel de Rambouillet, haut lieu des bonnes manières et de la préciosité.
Le marquis, peu scrupuleux, faisait avec la fortune de sa femme des dépenses inconsidérées, si bien que l’abbé de Coulanges obtint une séparation de biens. Généreuse, la marquise lui offrit encore cinquante mille écus, mais un duel malheureux mit fin à la vie de cet homme frivole qui laissait deux enfants.

Madame de Sévigné jeune
Carte du Tendre

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